Pour poursuivre sa scolarité, Ashraful, 16 ans, a vécu durant plus d’un an dans les rues de Dhaka, au Bangladesh avant d’être pris en charge par Plan International. Découvrez son histoire.
Travailler 12 heures par jour pour payer ses études
Contraint de choisir entre sa famille et l’école, seul gage d’un avenir meilleur, Ashraful, 16 ans, a décidé il y a 2 ans de partir vivre chez son frère. Mais ce dernier n’étant pas en mesure de subvenir à ses besoins, cette solution a été de courte durée. Plutôt que de rentrer chez ses parents et de tirer un trait sur ses études, Ashraful a préféré vivre dans la rue.
« La vie dans la rue était très incertaine. Je vivais constamment dans la peur et dans la précarité. Tout le monde cherchait à m’exploiter et à profiter de ma situation : la police, les autres enfants, les trafiquants… tout le monde.» Le jeune homme a passé 1 an dans la rue à travailler 12 heures par jour pour payer ses études.
C’est un enseignant de son école qui lui a permis de trouver refuge dans un centre d’accueil subventionné par Plan International dans le cadre du programme d’aide aux enfants des rues à Dhaka. Il a ainsi pu trouver un lieu sûr où dormir le soir, tout en continuant à vendre des journaux pour financer son éducation.
Poursuivre ses études dans de bonnes conditions
Après être resté plus d’un an dans le centre d’accueil, Ashraful a retrouvé ses proches. Avec le soutien de Plan International, sa famille a pu emménager dans la ville pour qu’il poursuive ses études dans de bonnes conditions.
Aujourd’hui, il vit avec sa grand-mère, ses parents, ses deux frères et sa sœur. « Nous vivons à 7 dans un endroit qui comporte deux pièces, mais ici au moins je n’ai pas peur d’être maltraité ou exploité, et surtout, je suis avec mes proches», explique Ashraful en souriant.« Aucun enfant ne voudrait vivre comme j’ai vécu, mais j’ai dû l’accepter et faire avec pour pouvoir continuer mes études. Les gens n’apprécient pas les enfants des rues, on est rejeté. Tout le monde se fiche de savoir si on a de quoi manger ou pas », raconte Ashraful.
« J’ai un père qui tient à moi et une mère qui me porte un amour inconditionnel. J’ai des frères et une sœur qui me consolent quand je ne vais pas bien. Je me sens protégé et je suis heureux aujourd’hui. Mais tous les enfants qui ont vécu dans la rue n’ont pas cette chance. Beaucoup ignorent où sont leur famille », conclut-il.