Le Honduras connait le 30e taux le plus élevé de mariage d’enfants dans le monde, avec 34 % de jeunes mariés avant 18 ans. Mais grâce aux actions de l’ONG Plan International, de ses partenaires et de jeunes militantes, le Honduras a décidé d’interdire complètement les mariages précoces pour tous les jeunes de moins de 18 ans. Retour sur ce combat et cette réussite historique pour les droits des filles !
L’âge légal minimum pour se marier passe de 16 ans à 18 ans
Mercredi dernier, les membres du congrès du Honduras ont voté à l’unanimité une loi pour passer l’âge légal minimum du mariage de 16 à 18 ans ! Ils ont aussi supprimé une clause qui permettait de se marier avant 18 ans avec la permission des parents.
Plan International et ses organisations partenaires Unicef, le Fonds des Nations unies pour la Population et ONU Femmes, faisaient campagne avec des jeunes militantes, depuis 2 ans, pour supprimer cette clause.
« Je suis vraiment heureuse et je remercie Plan International de travailler à nos côtés et d’avoir uni nos efforts pour obtenir ce changement de loi ! », confie Cely, jeune militante de seulement 11 ans avec Plan International au Honduras.
« Je suis fière de moi, d’avoir joué un rôle dans quelque chose d’important pour le bonheur et l’indépendance de tant de filles au Honduras. Mon rêve est que cela permettent à plus de filles d’aller à l’université pour aider notre pays à se développer et à briser le cercle de pauvreté. Plan International m’a montré que je pouvais briser ce cercle. »
Les filles, premières victimes des mariages précoces et forcés
En participant à notre lutte contre le mariage d’enfants, les jeunes filles ont aidé à en finir avec ces pratiques
Alors que les garçons sont aussi mariés jeunes, le mariage précoce, souvent forcé, affecte davantage les filles et entraine des conséquences qui peuvent être dévastatrices pour leur santé et leur bien-être (risques de violences, d’abus, de grossesse précoce, de maladie et de décès prématurés).
« Cette nouvelle loi est un changement historique qui va avoir des conséquences bénéfiques sur la vie de millions de filles et nous n’aurions pas pu l’obtenir sans un travail acharné et passionné de la part des jeunes.
Le fait que les membres du congrès entendent des filles venues exprès leur raconter leurs expériences de mariage précoce a été vital. En participant à notre campagne, les jeunes filles ont aidé à en finir avec ces pratiques qui étaient une violation des droits humains et des droits des femmes », explique Belinda Portillo, directrice de Plan International au Honduras.