La brillante scolarité d’Erika n’aurait pu être la même sans l’aide de Plan International. Les moyens mis à sa disposition lui ont non seulement permis, grâce à une aide matérielle, de poursuivre ses études, mais ils lui ont également appris à ouvrir son champ des possibles et à concevoir l’engagement – personnel ou collectif – comme la clé de tout changement.
Une situation personnelle difficile
Les jours où Erika n’avait pas cinquante centimes en poche, elle ne pouvait pas monter dans le pickup qui l’emmenait à l’école. « Les bus scolaires ne se rendent pas dans les endroits où les routes sont en terre car les jours de pluie ils se couvrent de boue et cela rend le passage de tout véhicule impossible », explique-t-elle.
Lorsqu’elle n’avait pas d’argent de côté, Erika devait marcher jusqu’à l’école : cela lui prenait environ une heure avec son lourd sac à dos rempli de livres. « Je ne me fatigue pas car j’ai pris l’habitude de marcher pendant un si long trajet, cela a fait de moi une bonne athlète. Je ne ralentissais mon rythme que les jours où je n’avais pas beaucoup de nourriture à manger ».
La jeune femme de 18 ans a surmonté tous les obstacles pour devenir l’une des meilleures élèves de son école. Erika restait souvent éveillée jusqu’à l’aube pour faire ses devoirs et ne dormait parfois qu’une heure avant de se lever à cinq heures du matin pour aider sa mère. « Je devais souvent rester debout tard dans la nuit tant la charge de travail était importante et parce que je ne possède pas mon propre ordinateur. Tous les essais font plus de dix pages et je dois les écrire à la main ».
L’argent, déterminant crucial du parcours scolaire des jeunes
Après avoir récemment terminé ses études, Erika veut devenir cardiologue ou neurochirurgienne. Elle a déposé sa candidature pour plusieurs bourses d’études dans certaines universités de son pays d’origine ainsi que dans celles des Etats-Unis et du Royaume-Uni qui accordent des places aux étudiant.e.s étranger.e.s aux résultats excellents.
Mais l’histoire d’Erika aurait pu être très différente : il y a quatre ans, alors qu’elle n’avait que douze ans, elle avait décidé de mettre ses études de côté afin d’aider ses parents dans leur travail ou comme femme de ménage.
L’argent était rare et sa famille vivait dans une pauvreté extrême : elle devait souvent choisir entre avoir un repas et aller à l’école. C’est au même moment que Monica, employée de Plan International sur le terrain, a pris connaissance de son cas et l’a aidée à demander une bourse.
« Sans la bourse que Plan International m’a accordée, il m’aurait été impossible de poursuivre mes études. J’étais à bout », explique Erika. « Monica est venue chez moi, nous avons parlé avec mes parents et elle a dit qu’elle nous aiderait – ce qu’elle a fait. »
Après avoir regardé les excellents résultats scolaires d’Erika, Plan International lui a attribué l’une des quelques 3 000 bourses accordées aux enfants d’Equateur. Grâce à ce soutien financier, la famille d’Erika a pu acheter des fournitures scolaires, des uniformes et payer ses moyens de transport.
Contrairement à beaucoup d’autres filles de sa communauté, les parents d’Erika l’ont toujours encouragée dans ses études. « Comme mon père a quatre filles, on lui demande souvent pourquoi il cherche à financer nos études. Selon eux, nous devrions plutôt nous marier et être de bonnes épouses », dit Erika. « Par chance, mes parents ont toujours pensé qu’avec nos études nous irions plus loin dans la vie et que nous pourrions échapper à la pauvreté dans laquelle nous vivons ».
Erika, une meneuse engagée pour sa communauté
En plus d’être une excellente étudiante, Erika est devenue une véritable meneuse au sein de sa communauté : elle a rejoint trois projets de Plan International contre la grossesse et la violence subies par des adolescentes, et a acquis des compétences en entreprenariat. Elle est désormais bénévole et s’engage à soutenir sa communauté. « Nous ne devons pas penser qu’à nous mais également aux autres et nous devons en avoir conscience parce que, tous ensemble, nous pouvons trouver plus de solutions », dit-elle avec conviction.
Tou.te.s ensemble, nous pouvons trouver plus de solutions.
Son expérience l’a amenée à devenir membre du Conseil consultatif des jeunes de Plan International Equateur. « C’est pour moi un honneur car cela me permet de rendre à l’organisation un peu de tout ce qu’elle m’a donné, et avec ma compréhension de la réalité à laquelle les filles, les garçons et les adolescent.e.s sont confronté.e.s en Equateur, je peux contribuer à mon échelle à changer leur vie ».
Erika est optimiste et pense qu’elle aura bientôt de bonnes nouvelles concernant ses demandes de bourse. Elle sourit, pleine d’espoir, et avec l’intime conviction qu’elle ouvrira bientôt la porte d’un avenir meilleur. « Il faut que je réussisse », dit-elle avec détermination.