Gilcielen, 16 ans, est passionnée de football. Pourtant, des stéréotypes sexistes l’ont longtemps empêchée de jouer à son sport préféré. Grâce à La League, le programme de Plan International pour l’émancipation des filles par le football, Gilcielen a enfin pu défendre son rêve. Elle a aussi appris, avec ses coéquipier.e.s, l’importance des droits des filles et de l’égalité filles-garçons.
Des stéréotypes sexistes empêchent les filles de jouer au football
« D’aussi loin que je me souvienne, on m’a dit que le football était réservé aux garçons », raconte Gilcielen, qui vit dans une communauté rurale de l’état brésilien de Maranhão.
A cause de ce stéréotype, Gilcielen était persuadée qu’être une fille l’empêchait de faire beaucoup de choses, y compris jouer avec un ballon.
Ma communauté est petite, mais les idées préconçues sont énormes. Je pensais que les garçons ne ressentaient aucune douleur et que nous, les femmes, étions fragiles.
Ces réalités auxquelles les filles sont confrontées les empêchent souvent de s’épanouir et d’atteindre leurs objectifs. Plan International a donc lancé La League, un projet de football féminin, réunissant des filles et des garçons âgé·e·s de 12 à 18 ans de neuf communautés des municipalités de Codó et Timbiras.
Fan de l’équipe nationale brésilienne de football, Gilcielen s’inspire des athlètes féminines professionnelles du football. « Marta et Formiga me représentent. Elles ont affronté tout le monde pour réaliser leur rêve », dit-elle.
L’égalité des chances entre les femmes et les hommes n’est pas ancrée dans la culture brésilienne. Alors quand Gilcielen a été invitée à participer à un événement pour marquer la Journée internationale de la fille en 2017, où les filles ont été encouragées à assumer des positions de pouvoir politique, économique et social, elle a découvert que, malgré son genre, elle pouvait faire tout ce qu’elle voulait, n’importe où, y compris sur un terrain de foot.
La League, un programme de Plan International pour l’émancipation des filles par le sport
Sa participation au programme La League a été un tournant pour Gilcielen. En plus de susciter des discussions sur des grandes questions sociales et politiques et de développer la capacité des filles à travailler en équipe, ce programme renforce leur confiance en elles, leurs compétences en leadership et leur potentielle émancipation économique en favorisant leur employabilité.
Au cours de la première année, Plan International a organisé de nombreuses discussions avec les filles, les garçons, les parents, les tuteurs et les tutrices, ainsi que d’autres membres de la communauté. Toutes ces personnes ont ainsi pu débattre au sujet de l’égalité de genre et la lutte contre le mariage des enfants et les grossesses précoces. Les garçons et les hommes étaient bien sûr inclus, et les pères encouragés à participer à des activités sportives avec leurs filles et leurs fils.
Petit à petit, les femmes commencent à revendiquer leur place et à faire entendre leur voix. Mais cela reste une bataille à mener au quotidien. C’est pourquoi Plan International encourage les femmes à jouer au football afin que des filles comme Gilcielen accèdent à davantage d’opportunités et ne soient plus limitées par les stéréotypes en vigueur dans leur société.