Le programme « CHAMPIONNES », co-créé par Plan International France, l’AFD et la FIFA a été mis en œuvre au Bénin, au Togo et en Guinée. Ce programme a pour objectif principal de contribuer à la promotion de l’émancipation des filles et à l’égalité de genre dans un environnement protecteur : l’école. Il vise à à renforcer les capacités et l’estime de soi de 5 390 filles par l’expérimentation d’une bonne collaboration autour d’un objectif commun par le football.

Le Bénin, la Guinée et le Togo : des pays fortement touchés par les inégalités filles-garçons

Au Bénin, en Guinée et au Togo, de nombreux facteurs viennent perturber l’accès à l’éducation pour les filles. Dans de nombreux cas, les jeunes filles sont mariées ou tombent enceintes prématurément, ce qui vient interrompre leur parcours scolaire. Une fois sorties du système éducatif, il est encore plus difficile pour ces filles de pouvoir s’émanciper et devenir autonome, qu’il s’agisse d’un point de vue économique, d’un emploi décent, de propriété, de crédits, de soins de santé adéquats (y compris en termes de droits sexuels et reproductifs).
« En Afrique de l’Ouest, 30% des jeunes filles âgées de 15 à 19 ans sont mariées, divorcées ou veuves. Les mariages d’enfants touchent 30% des filles au Bénin, 54% en Guinée et 32% au Togo. Les conséquences sont dramatiques : 29% des filles ne sont pas scolarisées en Guinée et plus de 3 000 grossesses en milieu scolaire ont été recensées en 2017 au Togo », déclare Léa Cezeur (chargée de mission à la DRGG).

Le sport comme facteur clé pour l’émancipation des filles

« Les jeunes bénéficiaires de 12 à 24 ans vont avoir la possibilité de pratiquer le football dans des infrastructures modernisée et équipées de façon adéquate pour permettre la cohabitation harmonieuse quel que soit le sexe » explique Christophe Dias (chargé de mission sport à la CLS).
« Le sport est un langage universel, inspirant, qui réunit et qui fédère, capable de transcender les frontières, les cultures, les croyances, les différences physiques », poursuit Christophe Dias. Pratiquer une activité sportive collective telle que le football permettra aux filles de se dépasser, de repousser leurs limites physiques, et de booter leur confiance en elles.


Parce que le sport est un formidable outil d’apprentissage et d’émancipation, Plan International France encourage les filles partout dans le monde, à jouer. Rappelons qu’aujourd’hui,132 millions d’entre elles restent privées d’éducation, car l’école est jugée incompatible avec le rôle de mère ou d’épouse que la société leur confère.

Le projet « CHAMPIONNES » : lutter contre les inégalités filles-garçons et promouvoir le leadership des filles

Le programme « Championnes » mobilise différents acteurs communautaires (élus, Associations des Parents d’élèves…) mais aussi locaux (plus de 350 enseignant.e.s, maîtres.ses-artisan.t.e.s, directrices et directeurs…) autour d’un but commun : lutter contre les inégalités filles-garçons et promouvoir le leadership des filles. 
Depuis octobre 2018, la FIFA souhaite promouvoir le football féminin. L’AFD a également souhaité soutenir l’émancipation et le développement personnel des filles grâce au pouvoir du football. D’après eux, le sport est une opportunité de mettre en place un développement durable, une cohésion sociale et égalitaire en Afrique.
 « Elles vont devenir des modèles, des championnes du changement. Grâce à la pratique du football, les filles impliquées dans le programme ‘Championnes’ vont contribuer à changer la manière dont leurs compétences, leurs capacités et leurs rôles est perçue », affirme Carol Bestch, Responsable de programmes Afrique de l’Ouest et du Centre de l’ONG Plan International France. 

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