Dans la nuit du 4 au 5 juin 2021, des membres du Groupe armé non étatique (GNAE) soupçonnés d’appartenir à l’État islamique du grand Sahara ont attaqué la commune de Solhan, proche de la ville de Sebba. 160 civil·e·s ont perdu la vie et plus de 7 000 familles sont contraintes de fuir. Face à cette tragédie, Plan International se mobilise.
Une attaque meurtrière qui oblige plus de 7 000 personnes à fuir leurs habitations
L’attaque qui s’est produite dans la nuit du 4 au 5 juin est la pire enregistrée à ce jour au Burkina Faso. Les assaillants ont tué plus d’une centaine de personnes et ont blessé une quarantaine d’autres.
Ce raid meurtier a provoqué un traumatisme au sein de la population et a contraint plus de 7 000 personnes à fuir. Les personnes déplacées de force se trouvent principalement dans les communes de Sebba et de Sampelga, au nord-est du pays, à la frontière avec le Niger.
« Nous condamnons fermement cette attaque qui viole le droit international humanitaire et met un grand nombre de familles dans une situation de grand danger » indique Violaine Gagnet, directrice des programmes de l’ONG Plan International France.
De nombreux enfants ont été séparé·e·s de leurs parents dans le chaos qui régnait alors que les familles fuyaient pour se mettre en sécurité. Ils ont été accueillis dans des conditions très précaires, souvent abrités par des communautés d’accueil qui vivent déjà dans de mauvaises conditions.
« Nous sommes inquietes et inquiets pour les familles qui ont dû fuir leur maison, en particulier pour les enfants, qui se retrouvent dans une situation d’extrême vulnérabilité, notamment les filles, qui subissent une double peine : elles ne peuvent plus se rendre à l’école et sont plus exposées aux violences de genre », explique Violaine Gagnet.
Les enfants, premières victimes de la crise au Sahel
Présente sur place, l’ONG Plan International intervient rapidement en matière d’éducation, de protection des enfants et de sécurité alimentaire.
Le Burkina Faso est le pays où la crise des personnes déplacées connaît la croissance la plus rapide au monde : plus de 1,2 million de femmes, d’hommes et d’enfants sont contraint·e·s de fuir.
Les enfants sont les premier·e·s concerné·e·s par cette situation. Depuis 2017, le nombre de fermetures d’écoles dans la région du Sahel a été multiplié par 7, notamment à cause des attaques armées contre l’éducation (enlèvements, incendies criminels, pillages d’écoles, etc.). Déjà plus de 4 000 écoles ont fermé au Sahel central et on observe une chute de 25% de l’assiduité à l’école dans les régions les moins sécurisées au Burkina Faso.
« Les enfants, en particulier les filles, restent les plus affecté·e·s. En situation d’urgence, leurs droits et leurs besoins de base sont fréquemment négligés ou violés », rappelle Fatouma Haidara, directrice de Plan International Sahel.
Pour répondre à cette crise, Plan International met en place des programmes d’éducation d’urgence au Burkina Faso. À ce jour, plus de 95 000 enfants ont été accompagné·e·s grâce à des bourses, des parcours d’école accélérée et des kits d’hygiène menstruelle.
À l’attention des marraines et parrains ayant un ou une filleul·e au Burkina Faso : aucun enfant parrainé·e n’a été touché·e par cette attaque. Si la situation évolue l’équipe relations donateurs de Plan International France tiendra informé·e·s l’ensemble des marraines et parrains.
Ce que nous demandons
Les gouvernements doivent impérativement maintenir un accès sécurisé à l’éducation dans les conflits armés et prendre en compte les besoins spécifiques des adolescentes et des filles. Les écouter et les faire participer à la mise en œuvre des réponses d’urgence reste primordial !