Après le séisme de magnitude 7,2 qui a secoué Haïti le 14 août et qui a fait plus de 2 000 victimes et 12 000 blessé·e·s, selon un bilan provisoire, la tempête Grace vient de toucher le Sud-Est du pays.
Ces catastrophes surviennent à un moment où Haïti est déjà aux prises avec une situation politique extrêmement instable, avec des services de santé débordés par la pandémie de COVID-19 et une insécurité alimentaire liée à l’augmentation des prix des produits de base.
La tempête Grace qui a traversé le sud-est de l’île fragilise un peu plus un pays déjà fortement ébranlé par le récent séisme. De nombreuses personnes, en particulier les enfants, se sont retrouvé·e·s sans abri à la suite du tremblement de terre et n’ont nulle part où s’abriter des vents violents et des crues.
Les inondations provoquées par cette tempête vont aggraver une situation extrêmement préoccupante en matière d’approvisionnement en nourriture et en eau potable. Cette situation pourrait notamment conduire à l’augmentation des épidémies de choléras qui suivent souvent une tempête.
Plan International est particulièrement inquiète des conséquences de ces crises sur les enfants et sur leurs familles. L’expérience de l’ONG montre que les jeunes, en particulier les filles, les femmes et les familles les plus exposé·e·s restent les plus durement touché·e·s par des catastrophes comme celle-ci.
L’ONG Plan International est notamment préoccupée par :
- Une augmentation éventuelle de la traite des enfants et de l’exploitation sexuelle, déjà constatée en raison de l’insécurité alimentaire avant le séisme,
- Un risque accru d’exploitation et d’abus en raison de pressions économiques sur les familles,
- Un traumatisme d’une nouvelle crise à surmonter.
Les équipes de Plan International, présentes depuis 1973, sont mobilisées et se préparent à intervenir pour accompagner les familles et les enfants touché·e·s en matières de soins, d’accès à l’eau et en nourriture.
À l’attention des marraines et parrains ayant un ou une filleul·e en Haïti : nous continuons de suivre la situation de près et ne manquerons pas de vous tenir informé·e si votre filleul·e venait à être personnellement touché·e par ces inondations.