Aslinour, Eva, Morgane et Pénélope sont toutes les quatre étudiantes à l’Institut d’Etudes du développement de la Sorbonne (IEDES) et sont à l’initiative du projet Migr’en culture.
Elle explique: « Nous cherchons à coordonner différents projets qui visent à promouvoir l’égalité femmes-hommes et filles-garçons grâce à l’éducation sexuelle et à améliorer des conditions de vie des migrants dans un camp à Athènes.
Pour se faire, sur place, nous comptons:
- Travailler en partenariat avec Bibliothèque Sans Frontières, qui nous fournira des livres et films axés sur les thématiques du genre et du consentement, et l’association Project Elea pour qui deux étudiants de l’IEDES ont déjà été bénévoles l’année dernière. C’est par leur biais que nous avons pu connaître le camp et ainsi établir le projet.
- Plus concrètement, nous aimerions instaurer une classe d’éducation sexuelle à destination des adolescent.e.s qui le souhaiteront. Nous aimerions centrer la classe sur des problématiques peu abordées au sein des populations réfugiées : le dépistage, l’hygiène corporelle, le consentement, les agressions sexuelles, la sécurité dans le camp et la libération de la parole. La question de la sensibilisation à l’égalité de genre auprès d’un public jeune nous paraît essentielle afin de faire évoluer les mentalités.
- Poursuivre les ateliers de couture et de cuisine (déjà mis en place par project Elea) investis par des femmes (en non-mixité). En plus, nous aimerions bénéficier de ces activités pour mettre en place des temps d’échanges sur la condition féminine dans le camp. Afin de permettre aux femmes et aux filles d’y participer, nous souhaiterions mettre en place une garderie. En outre, il nous paraît essentiel d’organiser des ateliers en non mixité à destination des hommes dans le but promouvoir l’égalité.
Enfin, dans l’esprit de promouvoir et pérenniser nos actions, nous voudrions organiser des événements tels qu’une conférence à la Sorbonne, une exposition photos et une présentation de notre projet lors du Festival Les Tropikantes, organisé par notre Institut. A cette occasion, l’objectif serait de sensibiliser les étudiant·e·s sur les conditions dans les camps et sur le sujet de l’égalité filles-garçons dans les pays en développement. »