Une crise alimentaire mondiale aux conséquences dévastatrices sur la santé des enfants et sur leurs droits sévit actuellement. Les filles sont les premières touchées par le manque de nourriture au Sahel et dans la Corne de l’Afrique : malnutrition aigüe, déscolarisation massive, augmentation dramatique des mariages d’enfants, des mutilations génitales féminines et de l’exploitation… L’ONG Plan International France tire la sonnette d’alarme.
Plan International France est particulièrement préoccupée par la crise alimentaire mondiale qui affecte gravement les enfants et les filles. Parmi les 828 millions de personnes touchées par la malnutrition dans le monde, on compte 70 % de filles et de femmes.
45 millions d’enfants de moins de 5 ans sont atteints de malnutrition aiguë
Cette situation d’urgence affecte en priorité les plus jeunes : le manque de nourriture et d’accès aux soins met en danger la vie de 45 millions d’enfants âgés de moins de 5 ans et atteints de malnutrition aiguë. Au Burkina Faso, au Niger, au Mali, en Éthiopie et dans de nombreux autres pays ; l’insécurité alimentaire s’aggrave de jour en jour en raison des conflits, du changement climatique, de la pandémie de Covid-19 et de la flambée des prix liée au conflit en Ukraine. La malnutrition des filles et des adolescentes enceintes ou allaitantes nuit considérablement à leur santé et à celle de leurs enfants : les fausses couches et la mortalité infantile et maternelle augmentent dramatiquement.
Les filles : les premières à souffrir de la faim
Les filles sont les plus durement touchées par le manque de nourriture, contraintes de manger moins et en dernier. La crise alimentaire mondiale met à mal leurs droits : déscolarisation, mariages d’enfants, violences sexuelles et mutilations génitales féminines. Pour subvenir aux besoins de leur famille, une majorité de filles abandonnent l’école. D’autres familles choisissent de les marier pour qu’elles quittent le foyer et représentent une bouche de moins à nourrir. Les adolescentes mariées et déscolarisées deviennent plus vulnérables aux risques de violences sexuelles et aux grossesses précoces.
« La crise alimentaire actuelle a un impact catastrophique sur les enfants et en particulier les filles : leurs droits sont bafoués. En Ethiopie, le nombre de mariages d’enfants a augmenté de 119% dans les régions touchées par la sécheresse. »
Violaine Gagnet, directrice des programmes de l’ONG Plan International France
L’ONG appelle les autorités à :
- Fournir d’urgence les fonds nécessaires pour éviter à 49 millions de personnes de souffrir de la famine.
- Ne pas détourner les fonds alloués à la crise alimentaire vers d’autres urgences, y compris le conflit en Ukraine.
- Respecter les obligations prévues par la signature du Pacte du G7 pour prévenir la famine et les crises humanitaires.
Nos actions : au Burkina Faso, au Mali, au Niger, en Éthiopie et dans d’autres pays, Plan International distribue de la nourriture, des repas scolaires ainsi que des semences et du bétail pour permettre aux familles de nourrir leurs enfants et de les maintenir scolarisés.
Disponibles pour interview :
Jean-Maurice Ripert, président de l’ONG Plan International France.
Violaine Gagnet, directrice des programmes de l’ONG Plan International France.
Pour toute demande d’interview :
Aurélie Bois / + 33 6 87 26 27 68 / aurelie@agencethedesk.com
Clara Saam / + 33 7 86 45 12 10 / clara.saam@plan-international.org
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