Un nouveau rapport de l’ONG Plan International montre que les violences basées sur le genre (VBG) sont une cause importante de migration pour les filles en Amérique centrale. Sur ces routes migratoires parmi les plus dangereuses du monde, elles font face à des risques d’enlèvement, de traite d’êtres humains et d’extorsion. Ces déplacements ont des conséquences dramatiques sur la vie et les opportunités des adolescentes et des jeunes femmes.
Les VBG, une des causes principales de migration des filles
Un nouveau rapport de Plan International documente les expériences des filles et adolescentes migrantes au Mexique, Guatemala, Honduras et El Salvador. Elles sont nombreuses à avoir fait le dangereux trajet vers le nord à la recherche de meilleures opportunités de vie.
Le rapport révèle que les filles en Amérique centrale subissent quotidiennement des violences et des discriminations. 39 % des adolescentes interrogées identifient la violence sociale ou familiale comme un problème du quotidien. La normalisation de ces violences au sein de leur communauté les force souvent à abandonner leur éducation et à fuir.
1 adolescente sur 3 interrogées estime que les violences basées sur le genre sont un facteur déterminant de migration. Les VBG incluent tout acte ou menace de violence sexuelle, physique ou psychologique perpétré sur les filles. L’Amérique centrale est l’une des régions les plus pauvres et les plus instables dans le monde. 7,9 millions de migrant·es en Amérique latine et dans les Caraïbes ont moins de 18 ans (UNICEF), et les filles et les adolescentes représentent 20 % des femmes migrantes (PNUD).
Des migrations aux conséquences désastreuses
Les routes dangereuses que ces filles et jeunes femmes sont forcées d’emprunter pour se mettre en sécurité les exposent à de nouvelles violences. Elles courent des risques d’enlèvement, de traite d’êtres humains et d’extorsion de la part de groupes criminels organisés notamment. Pour réduire les risques de violences sexuelles et de représailles, elles doivent avoir recours à une multitude de stratégies :
« Ma mère a dû m’habiller en garçon pendant presque tout le trajet pour éviter qu’il ne m’arrive quoi que ce soit. Lorsque nous devons sortir pour des démarches administratives, je ne me sens pas en sécurité »
Une adolescente vénézuélienne de 15 ans au Mexiques
La migration perturbe souvent les possibilités d’éducation des filles, limitant leurs opportunités pour l’avenir. Les VBG en milieu scolaire sont également un facteur important de déscolarisation des jeunes migrantes : 1 fille sur 3 ne sent pas en sécurité à l’école en raison de la violence physique, émotionnelle, sexuelle et psychologique.
Plan International exhorte les gouvernements, les bailleurs et les organisations internationales à travailler ensemble pour garantir les droits et améliorer les conditions de vie des adolescentes migrantes en Amérique centrale et au Mexique, notamment en matière d’éducation et de protection.
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