Protection des filles
contre les violences
Partout dans le monde, les droits des filles continuent d’être bafoués : mutilations génitales féminines, mariage forcés, esclavage domestique, harcèlement en ligne, harcèlement de rue, harcèlement sexuel, travail forcé etc.
Les filles : premières victimes des violences
6 filles par minute sont menacées d’excision, 12 millions de filles sont mariées chaque année, 1 fille sur 3 est astreinte au travail des enfants : ces chiffres témoignent de réalités intolérables mais qui restent le triste quotidien de millions de filles. Les filles sont les premières victimes des violences : doublement discriminées du fait de leur genre et leur âge, elles sont les plus vulnérables face aux violations de leurs droits.
En France, les filles et les femmes ne sont pas non plus à l’abri des violences : 60 000 femmes excisées vivent actuellement en France, 60 % des victimes d’agression sexuelles dans l’enfance sont des filles et 81 % des femmes en France ont déjà été victimes de harcèlement sexuel dans les lieux publics.
Les violences que subissent les filles constituent une violation globale des droits humains, notamment leur droit à l’éducation, et a de graves impacts sur leur santé, leur développement et leur émancipation économique.
Ces violences sont fortement accrues pour les personnes en situation de vulnérabilité, de pauvreté, et également décuplées pour les filles en situation de handicap, LGTBI+, appartenant à des communautés discriminées, croyantes ou encore militantes.
Les conséquences des violations des droits des filles
Les violences subies par les filles ont des effets dévastateurs sur leur vie et sur le développement de la société toute entière.
Les pratiques traditionnelles néfastes comme le mariage forcé ou l’excision privent les filles de leur enfance, de leur potentiel et de leur dignité. Ces pratiques les exposent également aux violences sexistes et sexuelles, aux maladies sexuellement transmissibles telles que le VIH, aux grossesses précoces non désirées et aux avortements à risque.
Les filles astreintes au travail sont particulièrement confrontées à certains risques : épuisement, blessures, exposition à des substances nocives, détresse psychosociale, maltraitance, violence de genre, exploitation et abus sexuels… Le travail des filles perturbe leur scolarité, provoque un abandon prématuré de l’école et limite leur accès aux opportunités de formation, d’insertion professionnelle et d’emploi décent. De plus, il entrave la croissance économique, diminue le niveau des salaires et augmente le chômage des adultes.
En contexte d’urgence, les filles se trouvent fragilisées et sont au premier plan des violences et de l’exploitation. De fait, elles sont plus susceptibles de quitter l’école, elles sont davantage exposées aux violences psychologiques (pensées suicidaires, sentiment d’insécurité), aux violences sexuelles, aux risques de contracter des IST, d’être mariées de force, de subir des grossesses précoces, ainsi que de perdre leur moyen de subsistance.
Aujourd’hui, des millions de filles continuent de subir les conséquences négatives de la violence physique, mentale et sexuelle à la maison, à l’école, dans leur famille ou leur communauté. Ces violences les empêchent d’accéder à l’éducation, décider librement de leur avenir, de participer pleinement à l’espace public et d’obtenir les mêmes opportunités que les garçons.
L’éducation, un rempart face aux violences
Plan International est convaincu que l’accès à une éducation de qualité, promotrice de l’égalité filles-garçons, dispensée dans un environnement sûr, constitue un puissant rempart contre les pratiques traditionnelles néfastes et les différentes formes de violences auxquelles les filles sont exposées. L’éducation permet de briser le cercle de la pauvreté, de la violence et de l’injustice et de donner aux enfants les outils dont ils ont besoin pour construire un meilleur futur pour eux-mêmes et pour leurs communautés. L’école permet enfin de fournir d’autres services de base essentiels, notamment en matière de nutrition, d’hygiène et de santé sexuelle et reproductive.
Les actions de Plan International
Pour protéger les filles contre les violences, et sensibiliser les familles et communautés à ces enjeux, Plan International agit à travers différentes actions dans ses pays d’intervention :
- Programmes d’éducation et séance de sensibilisation, sans préjugés sexistes, qui promeuvent l’égalité entre les filles et les garçons.
- Programmes qui visent à mettre fin aux mariage forcés : engagement des communautés, mise en place d’un environnement juridique et politique propice pour une protection accrue des filles dans les pays d’intervention.
- Sensibilisation des communautés, familles, leaders religieux·euses et autorités locales, qui inclut les garçons et les hommes pour faire évoluer les mentalités, aux violences sexistes et sexuelles et plus largement aux droits des filles.
- Programmes de soutien psychologique des survivantes de violences sexistes et sexuelles et d’accompagnement à la réinsertion pour la reprise d’études et l’accès à la formation professionnelle.
Plan International agit également au travers d’actions de plaidoyer pour que les Etats :
- Adoptent des législations et de sanctions efficaces pour combattre le mariage d’enfants avec l’âge minimal légal de mariage fixé à 18 ans.
- Adoptent des législations et des sanctions efficaces pour protéger les enfants de toute forme d’exploitation et de travail en contexte de développement comme de crises humanitaires.
- Adoptent des actions pour éliminer les pires formes de travail des filles tels que l’esclavage, l’enrôlement dans des groupes armés, ou encore la prostitution
- Garantissent l’accès à 12 ans d’éducation gratuite, sûre et de qualité pour les filles et les garçons.
- Interdisent toutes formes de mutilations génitales féminines.