A l’issue de leur stage de découverte de 3e au sein de notre ONG, Maelan, Nanthaa et Iris ont rédigé ensemble cet article qui définit les différents types de harcèlement mais aussi de ce qu’est le consentement. Nous sommes heureux·ses de le partager avec vous.
Il existe différents types de harcèlement, qu’il soit moral ou sexuel, et plusieurs environnements où il peut s’abattre sur la victime. Cela peut être l’environnement scolaire, professionnel, dans la rue, sur internet, ou encore via le stalking qui consiste à suivre ou à espionner la victime. Dans cet article, nous allons nous pencher sur le harcèlement sexuel, le harcèlement de rue et le harcèlement en milieu scolaire.
Le harcèlement sexuel ou le harcèlement de rue, qu’est-ce que c’est ? Est-ce la même chose ? Et bien non, ce sont 2 choses différentes.
Le harcèlement de rue
Le harcèlement de rue concerne spécifiquement tous les comportements sexistes commis dans des espaces publics, la rue, les parcs, ou semi-publics, comme un hall d’accueil, les cafés ou les boîtes de nuit. Il vise des personnes en raison de leurs sexes, de leurs origines, leurs handicaps, leurs orientations sexuelles ou encore leurs couleurs de peau…
Le harcèlement sexuel
Alors que le harcèlement sexuel est défini par le Code Pénal comme « le fait d’imposer à une personne, de façon répétée, des propos ou comportements à connotation sexuelle ou sexiste qui soit portent atteinte à sa dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant, soit créent à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante ».
Il peut prendre plusieurs formes, par exemple des violences verbales (commentaires, insultes, bruits de bouche à connotation sexuelle, sifflements…) et cela peut dégénérer en agressions sexuelles (attouchements, frottements…).
Les conséquences du harcèlement sexuel
Il y a de nombreuses conséquences au harcèlement sexuel, comme se sentir mal, baisser la tête, changer de comportement, de trajet, de tenue ou de maquillage pour l’éviter. D’autres conséquences peuvent être le traumatisme, le sentiment d’insécurité et de peur.
Le harcèlement sexuel est régulièrement banalisé par le manque de sanctions et d’écoute des victimes. Il est aussi souvent associé à de la drague, alors que ces 2 notions sont très différentes. La drague est consentie et mutuelle alors que le harcèlement sexuel s’impose sans consentement.
Que les femmes et les filles soient dans les transports en commun ou dans la rue, qu’elles soient mineures ou majeures, victimes ou témoins, elles subissent du harcèlement sexuel à différentes échelles.
Témoignages
Vous pouvez trouver quelques témoignages de victimes et témoins d’harcèlement sexuel dans cet article du média ELLE, comme celui de Sabrina, 29 ans : « J’ai assisté à une scène particulièrement violente la semaine dernière. Une fille passe devant un type assis sur un strapontin dans la rame d’un métro. Il lui lâche : « Tu pourrais me sourire quand je te regarde ». Impassible (et sans doute saoulée), elle ignore sa remarque. L’autre s’énerve et renchérit avec un « Salope, va te faire trouer la chatte ». Le pire dans cette histoire ? Voir que la scène fait marrer 3 mecs cravatés dans la rame. ».
Endiguer le harcèlement de rue et le harcèlement sexuel
Le harcèlement de rue et le harcèlement sexuel sont des phénomènes qui touchent toutes les femmes, mais provoquent peu de condamnations, ce qui contribue à faire croire que le sexisme est normal et à multiplier les cas de violences sexistes et sexuelles. Il est donc impératif d’endiguer ce phénomène au nom de la sécurité des femmes et des filles, pour qu’elles n’aient plus peur en descendant de chez elles ou en prenant les transports en commun, pour qu’elles n’aient plus à penser à leurs tenues et à leurs maquillages en fonction des commentaires sexistes et violents qu’elles pourraient recevoir.
Le harcèlement scolaire
Le harcèlement scolaire est présent dès la maternelle. Il peut cibler les victimes en raison de leur sexe, de leur couleur de peau ou origine, de leur style vestimentaire ou encore de leur orientation sexuelle. Il peut avoir plusieurs formes, comme diffuser des photos intimes de son ex car on n’a pas accepté qu’elle/il nous quitte. De petites remarques peuvent devenir de grandes fissures quand il s’agit de moqueries ou d’insultes.
D’après le site du gouvernement, « C’est un rapport de force et de domination entre un ou plusieurs élèves et une ou plusieurs victimes (…), il s’agit d’actes qui se répètent régulièrement ».
D’après un article d’euronews (juin 2023), près de 130 millions d’élèves âgé·es de 13 à 15 ans dans le monde (soit un peu plus d’un sur trois) sont victimes de harcèlement scolaire. Les tentatives de suicide et les pensées suicidaires sont plus élevées chez les victimes de harcèlement scolaire (12 % et 36 %) que chez l’ensemble de la population (9 % et 27 %). C’est un chiffre énorme et inimaginable. Cela prouve que le harcèlement cause beaucoup blessures. (Voir notre baromètre sur les violences de genre en milieu scolaire).
Le consentement
Le consentement est le fait de donner son accord librement, à un moment précis, car nous pouvons le reprendre à tout moment. Si quelqu’un ne respecte pas ce consentement, il s’agira d’une violation de l’accord. Cela ne vous parait pas évident ? Si, par exemple, on vous propose du café et que vous n’en voulez pas, on ne vous forcera pas. Non, c’est NON !
La personne qui accorde son consentement doit être consciente, par exemple pas en état d’ivresse. Nos choix sont plus importants que les actes imposés des autres ! Le consentement est également important dans un couple. En l’absence de consentement, tout acte sexuel peut être considéré légalement comme une agression sexuelle ou un viol. Le consentement est la base de toutes relations pour qu’elles soient égalitaires !