Un nouveau rapport de Plan International révèle que les filles vivant au Sahel central, en Afrique de l’Ouest, font face à des choix impossibles entre leur éducation, leur sécurité et l’accès à la nourriture. L’ONG Plan International France agit dans la région en favorisant l’accès à la scolarisation des enfants dans les zones à fort défi sécuritaire.
Au Sahel central, le droit des filles à s’épanouir est profondément menacé
Alors que le monde est confronté à la pire crise alimentaire de l’histoire récente, près de 850 000 personnes sont menacées de famine dans 7 pays, dont le Mali et le Burkina Faso au Sahel central.Le rapport « Des choix impossibles, des voix ignorées » de l’ONG Plan International montre comment la crise aggrave les inégalités préexistantes, mettant plus que jamais en danger la vie des filles au Sahel.
Les conflits, les chocs climatiques, l’insécurité alimentaire et l’instabilité politique placent les filles dans des situations où elles doivent faire des choix inconcevables. Devant cette multitude de facteurs de stress, elles sont obligées d’adapter des stratégies d’adaptation négative comme la séparation familiale, l’abandon scolaire, le mariage forcé et précoce, l’exploitation sexuelle et le travail des enfants. Les filles sont alors encore plus exposées à toutes les formes de violences. Ces crises mettent en danger les droits à la protection, l’éducation, la santé et la participation des filles.
Favoriser la scolarisation des enfants en contexte de crise humanitaire
Au Burkina Faso, plus de 590 000 élèves, dont près de 282 000 filles, sont touché·es par la fermeture des écoles due aux crises sécuritaire, sanitaire, climatique et alimentaire. La violation des droits humains, en particulier ceux des personnes les plus menacées, est en pleine croissance, avec une augmentation des violences basées sur le genre.
Le programme Base mis en place par l’ONG Plan International France, qui bénéficie à 31 600 enfants (dont 50% filles) de 6 à 15 ans, travaille sur :
• L’éducation : réhabilitation de salles de classes, mise en place de programmes d’éducation accélérés, soutien aux enseignant·es et aux enfants affecté·es par les crises, distribution de kits scolaires et d’hygiène menstruelle, sensibilisation des communautés sur l’importance de l’éducation, notamment des filles.
• La protection : formation des enseignant·es et des membres des clubs scolaires sur la sécurité des écoles, les violences basées sur le genre, le mariage précoce et la santé sexuelle et reproductive, sensibilisation sur le Covid-19 et distribution de kits d’hygiène.
« Dans le cadre du programme Base, on nous a fait remonter des informations sur deux cas de mariage précoce. Le suivi a été assuré et nous avons contribué à empêcher le mariage forcé de deux jeunes filles de 14 et 16 ans. »
Jennifer Olivier, Responsable des programmes humanitaires à Plan International France
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