Au Bénin, le système éducatif reste fortement marqué par des inégalités d’accès et de maintien à l’école. Celles-ci sont fondées sur le genre, la zone géographique, le niveau social, ou encore d’autres facteurs de vulnérabilité tel que le handicap. Selon l’UNESCO, le taux d’achèvement de l’école primaire au Bénin était en 2022 de 67% pour les garçons et de 62% pour les filles. Les violences de genre en milieu scolaire sont une des principales raisons pour lesquelles les filles n’achèvent pas leurs études, au Bénin comme ailleurs.
Violences de genre en milieu scolaire : kesako ?
Les violences de genre en milieu scolaire (VGMS) sont définies, selon l’UNESCO et ONU femmes, comme des actes ou des menaces de violence sexuelle, physique ou psychologique au sein et autour des écoles, découlant des normes et des stéréotypes de genre, et imposés par des rapports de force inégaux. Ces violences peuvent être de différentes natures : physiques, psychologiques, sexuelles, au sein d’un établissement scolaire, en ligne et partout où des relations liées à l’école existent. Elles peuvent provenir des garçons, des enseignant·e·s, des institutions, des familles et des filles elles-mêmes.
Quelles sont les causes et les conséquences de ce phénomène ? Quels impacts ont les violences de genre en milieu scolaire sur les filles au Bénin ? En quoi les comportements des garçons, des enseignant·e·s font autant partie du problème que de la solution ?
Pour tenter de répondre à ces questions les membres du Plan des Jeunes ont monté un projet et se sont envolé·e·s au Bénin en 2022. Avec l’aide de Plan International Bénin et des jeunes activistes béninois·e·s, ils & elles ont recueilli des témoignages d’élèves, d’enseignant·e·s, de parents, d’autorités locales ou nationale sur les VGMS.
J’étais impressionnée de découvrir le niveau d’engagement des jeunes béninois·e·s, surtout celui des hommes, pour des thématiques qui concernent principalement les filles (par exemple l’harcèlement sexuel au milieu scolaire ou la précarité menstruelle). Cela m’a montré que l’on est dévoué·e·s tous et toutes ensemble pour les mêmes causes et qu’une collaboration nous amènera encore plus loin !
Ranja
Sur la base des données collectées et des rencontres sur place, Ranja et Diane, membres du Plan des Jeunes, ont conçu un quiz et un world café (une technique d’animation qui favorise les échanges en petits groupes). Ces outils permettent de libérer la parole, et mieux comprendre les causes et les conséquences des VGMS au Bénin et ailleurs, ainsi que les solutions pour les combattre.
Bien que nos réalités en France, au Bénin, ou dans n’importe quel pays soient différentes, il y a des problèmes que l’on retrouve partout, il y a toujours des filles qui sont victimes d’agressions de tout genre en milieu scolaire. Ces outils sont un moyen de libérer la parole, permettre à toutes et tous de s’exprimer. Plus on lève les tabous, plus les gens seront amené·e·s à discuter, plus on sera à même d’intégrer ces sujets dans le débat public.
Diane
Participatifs, ludiques et faciles d’utilisation, ces outils vous aideront à de sensibiliser le public et stimuler les débats autour de cette thématique. A vous de les déployer !
