Un moment fort de mobilisation
A l’occasion des 10 ans de la Journée internationale des droits des filles, l’ONG Plan International France a organisé un grand rassemblement le mardi 11 octobre 2022, place de l’Hôtel de Ville de Paris pour faire entendre la voix des filles et défendre leurs droits fondamentaux.
Les membres du Comité du Plan des Jeunes se sont mobilisé·e·s à leurs côtés pour rappeler que les filles doivent être libres de faire leurs choix par elles-mêmes, libres de consentir ou non, libres de prendre les décisions sur leurs corps et leurs vies… en somme, qu’elles ont le droit de décider par elles-mêmes et pour elles-mêmes !
Sur le Parvis de l’Hôtel de Ville, une voix s’élève et apostrophe la foule « Je n’ai pas dit oui ! ». Horoh, membre du mouvement, énumère ensuite des situations d’injustices et de violences auxquelles les filles sont encore trop souvent confrontées aujourd’hui. Au même moment, des adolescentes du collège Hector Berlioz à Paris se placent sur les piédestaux devant la scène en levant des pancartes afin de dire « non » aux inégalités et aux violences qu’elles subissent.
Ont suivi les prises de parole des militant·e·s, partenaires et ambassadeur·rice·s de Plan International France, réuni·e·s par un message commun : il est nécessaire de garantir le respect des droits des filles et le respect de leur consentement. La signature du manifesto a clôturé la journée, sous le signe d’une promesse d’engagement pour les droits des filles.
Un message encourageant de Favour, membre active du Plan des Jeunes, qu’elle passe à toutes les filles qui « aspirent à s’engager à leur tour » à l’occasion de la Journée internationale des droits des filles.
Un temps pour parler de la participation
Les piédestaux du rassemblement à peine démontés, nous sommes déjà au ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères pour participer à une table ronde, co-organisée par Plan International France et le ministère, sur le thème de l’engagement politique et citoyen des filles, des adolescentes et des jeunes femmes dans le monde.
Plus de 9 filles sur 10 considèrent que leur participation politique reste entravée, en particulier du fait de leur âge ainsi que des stéréotypes et des discriminations fondées sur le genre : un lord constat issu d’une enquête mondiale réalisée par Plan International dans 29 pays du monde entier.
Comment peut-on améliorer cette situation ? Quels sont les obstacles que rencontrent des filles et jeunes femmes dans leur engagement pour les droits et santé sexuels et reproductifs, l’éducation ou encore tout autre sujet leur tenant à cœur ? Quelles solutions faut-il envisager pour renforcer et faciliter leur participation à tous les niveaux ? Ce sont les questions qui ont été au cœur du débat qui s’est déroulé en présence de jeunes militantes et de la secrétaire d’État chargée du développement, de la francophonie et des partenariats internationaux, Chrysoula Zacharopoulou.
Les conclusions ? Il faut reconnaître le rôle que les filles et jeunes femmes peuvent et devraient pouvoir jouer dans les espaces de décision, protéger leurs droits, déployer des ressources financières pour soutenir leurs organisations et renforcer leur leadership, ainsi que promouvoir l’égalité de genre et la participation des filles et jeunes femmes, notamment à travers l’éducation.
Interrogée par Ranja, une jeune reporteuse du Plan des Jeunes, l’activiste du Mozambique Eunice est convainque que ces solutions ne seraient pas possibles sans l’implication active les jeunes. « Dans mon pays on dit que les enfants sont les fleurs qui ne meurent jamais, dans le sens où les jeunes sont notre avenir. Donc, si nous voulons façonner les générations futures, nous devons commencer maintenant. Il n’est jamais trop tard pour apprendre quelque chose mais le plus tôt sera le mieux », partage-t-elle.
Bravo et merci à Marie du Comité du Plan des Jeunes qui a animé ce débat de haut niveau !