De passage à Paris pour assister à l’évènement Objectif Enfance à l’AFD, Chanceline en a profité pour rencontrer le Plan des Jeunes. Cette rencontre a permis aux bénévoles de Plan International France de rencontrer une activiste de terrain et d’échanger leurs expériences. Durant cette rencontre Chanceline a notamment pu évoquer son parcours, ses activités et ce qui l’a poussé à devenir la militante qu’elle est aujourd’hui.

Elevée par un père qu’elle décrit comme sévère mais qui a largement contribué à faire d’elle l’activiste qu’elle est aujourd’hui, Chanceline fait ses premiers pas dans l’activisme suite à ce qu’elle considère comme du gâchis. Ses amies avec qui elle partageait des rêves et qui excellaient à l’école quittent le système éducatif suite à des grossesses précoces. En effet, n’ayant aucun soutien financier ni morale elles n’ont d’autre choix que de quitter les chemins de l’école.

Chanceline prend alors conscience que ce ne sont pas des cas isolés. Les adolescentes âgées de 10 à 19 ans représentent 23,2 % de la population béninoise selon une étude de l’Unicef de 2017. Or, selon cette même étude l’accès à la contraception reste faible pour cette population où seulement 14,4% des adolescentes de 15 à 19 ans y ont accès.

Toujours selon l’UNICEF, il y aurait eu 2.267 cas de grossesses précoce en milieu scolaire au Bénin sur l’année scolaire 2016/2017. Dans plus de la moitié des cas les filles enceintes ont été contraintes de quitter l’école.

Pour lutter contre ce phénomène, Chanceline met en place des ateliers pour parler de contraceptions, de sexualité mais aussi d’estime de soi. Pour elle ces grossesses sont souvent liées à ce dernier facteur. Face à la pression que peuvent subir les filles quant aux relations sexuelles, un manque d’information et d’estime ne leur permet pas toujours de refuser.

En plus de sa vie étudiante, de ses activités de sensibilisation liées aux grossesses précoces, Chanceline organise des camps pour aider les filles à croire en leurs rêves, à prendre leurs vies en mains et à s’exprimer. Elle utilise la chanson et notamment le Slam comme outils d’expression.

Malgré la pression et les insultes qu’elle subit parfois elle compte bien continuer son combat et fédérer des jeunes activistes de son pays autour de cette cause.

Le Plan des Jeunes la remercie pour cet échange et lui souhaite bonne chance et beaucoup de succès dans ses activités.

Pour visiter le blog de Chanceline : https://chancelinemevowanou.com/

Mayenie Soumah

Sources:

https://www.unicef.org/benin/media_12206.html

Suivez-nous

Sur Instagram