Nos enfants sont-ils préparés à la saison des typhons ? Nos enfants savent-ils comment réagir en cas de tremblement de terre, de glissement de terrain ou de tempête survenant lorsqu’ils sont à l’école ? De nombreux parents s’inquiètent aux Philippines, l’un des pays les plus exposés aux catastrophes naturelles. En réponse à leur angoisse, Plan International forme des centaines d’enfants à la prévention et gestion des risques et catastrophes.
Le 4e pays le plus touché par des catastrophes naturelles
Les Philippines se classent au 4e rang mondial des pays les plus touchés par des catastrophes au cours des 20 dernières années.
Ces catastrophes ont une incidence considérable sur le bien-être et l’éducation des enfants. Souvent, les enfants perdent tout : leur maison, leur famille et même leur vie. En outre, elles et ils sont exposé·e·s à de nombreux autres dangers, tels que malnutrition, maladies, violences et exploitation.
Pour protéger et préparer les enfants à de futures catastrophes et leur enseigner les techniques de survie dont ils pourraient avoir besoin, Plan International a mis au point le programme mondial « Des écoles sûres »
Un camp de 3 jours pour apprendre aux enfants à se protéger
Dans ce cadre, Plan International a organisé en mai 2017 un premier camp de préparation aux catastrophes dans l’île de Samar particulièrement touchée par les typhons et où l’accès aux services de base est limité.
« Nous devons préparer nos enfants le plus tôt possible pour qu’ils sachent comment se protéger et s’adapter en cas de catastrophe » explique Arnold Peca, père de 3 enfants et chef du projet « Des écoles sûres » de Plan International.
Les enfants et les jeunes ont acquis des compétences de base en secourisme, en prévention des incendies et en préparation aux catastrophes. Elles et ils ont également eu l’occasion de demander à leurs enseignant·e·s et au maire de contribuer à la protection des enfants de la communauté en investissant dans la construction d’écoles résistantes aux catastrophes.
« Avec cette formation, je pense pouvoir survivre à tout désastre éventuel. Je sais maintenant quoi faire et comment me préparer et réagir avant, pendant et après une urgence. Si nous n’avions pas été formé·e·s, je ne saurais pas quoi faire si l’une de mes camarades de classe était blessée » explique Chay, 17 ans, l’une des 200 jeunes ayant participé au camp de 3 jours. « Mais nous avons besoin aussi du soutien de notre maire pour que les salles de classe et des bâtiments scolaires soient construits de façon à résister à un ouragan », poursuit-elle.
Ce camp a été organisé par Plan International en partenariat avec le ministère de l’Éducation, le Bureau de la protection contre les incendies, la Croix-Rouge et d’autres partenaires locaux.
Les enseignant·e·s et les parents aussi doivent s’impliquer
« Nous voulons que les enfants puissent répondre aux situations d’urgence. »
Les enseignant·e·s ont été invité·e·s et formé·e·s aux premiers secours.
« Nous nous inquiétons toujours pour nos enfants, surtout quand ils sont loin de nous, même s’ils sont simplement à l’école. C’est la raison pour laquelle nous impliquons les enseignants dans l’élaboration de plans catastrophe spécifiques aux écoles », déclare Peca.
Ce père de famille encourage également les parents à s’informer sur les risques spécifiques aux écoles de leurs enfants, tels que les glissements de terrain ou les inondations, ainsi que sur les recommandations à suivre en cas de catastrophe.
« Les parents ont un rôle important à jouer pour veiller à ce que leurs enfants soient en sécurité à l’école et mis à l’abri en cas de catastrophe. La sécurité dans les écoles ne concerne pas uniquement les enseignants et le personnel scolaire. C’est toute une communauté qui est concernée par la construction d’une école sûre, capable de résister à toutes les formes de catastrophe et implantée dans une zone à risques minimum. Les enfants eux-mêmes doivent être consultés et impliqués dans le processus. »
« Nous voulons que cette génération d’enfants ait les connaissances, les compétences et l’attitude appropriées pour répondre à toutes les formes de situations d’urgence telles que les glissements de terrain, inondations et tremblements de terre, en particulier maintenant que l’impact du changement climatique commence à se faire sentir », conclut Peca.