Neuf mois après le tremblement de terre qui a frappé l’île de Sulawesi en Indonésie, l’éducation des enfants est toujours désorganisée. Plus de 180 000 élèves ont été touché·e·s par la catastrophe qui a endommagé plus de 1 500 écoles. Cependant, avec l’aide de Plan International, Afriyana a réussi à reconstruire son école qui abrite 3 classes.
J’ai décidé de créer une école gratuite dans le village
Afriyana vit dans un village de la région de Donggala, sur l’île de Sulawesi. Elle a déménagé là-bas pour rejoindre son mari, agriculteur. Dès son arrivée, elle a constaté qu’il était compliqué pour les enfants du village d’aller à l’école, d’autant que l’école primaire la plus proche était à plus de 5 km.
Beaucoup de familles démunies n’avaient pas les moyens d’envoyer leurs enfants à l’école, les autres étaient contraintes de leur faire prendre des moyens de transport dangereux. Après avoir vu un élève tomber d’un camion ouvert alors qu’il se rendait à l’école, Afriyana a décidé de réagir. « J’ai décidé de créer une école gratuite dans le village. »
Afriyana a commencé à collecter des fonds auprès de la communauté. Un an plus tard, elle a atteint son objectif et ouvert une école dans une ancienne mosquée inutilisée. Dès le premier jour, elle a vu arriver 13 élèves qui se sont installé·e·s sur des chaises et des pupitres empruntés à une autre école.
Afriyana a dû faire face à d’énormes difficultés financières pour faire fonctionner l’école, mais le village était fier de sa nouvelle école. « C’était une bénédiction que nos enfants puissent poursuivre leurs études », déclare un parent d’élève.
Le tremblement de terre a détruit l’école en moins de 5 minutes
Cependant, un an plus tard, en septembre 2018, un tremblement de terre détruisait l’école en moins de 5 minutes. Afriyana a été dévastée. « J’étais tellement triste. Nous venions de commencer la 2e année d’école et puis, tout à coup, plus rien. »
Quelques semaines après la catastrophe, les enfants sont venu·e·s la voir : « Madame, nous voulons continuer à apprendre, même si c’est sous un arbre ». Cela lui a donné du courage et, en utilisant des bâches et des tiges de bambous, elle a réussi à construire une salle de classe de fortune
Mais, lorsque Afriyana a envisagé de récupérer une vraie tente pour que ses élèves travaillent dans de meilleures conditions, le gouvernement a refusé de l’aider car sa priorité allait aux écoles publiques plutôt qu’aux écoles privées.
Une nouvelle école avec 3 salles de classe et des toilettes séparées
Elle a alors sollicité Plan International qui a décidé de lui prêter main forte. Les responsables du village, le comité d’école, les parents et les élèves ont été consulté·e·s sur la conception et la construction de l’école. Deux mois plus tard, la nouvelle école d’Afriyana était construite !
Elle dispose de 3 salles de classe avec toilettes séparées et lave-mains. Elle accueille depuis 6 mois 51 élèves qui étudient dans de vraies salles de classe sans se soucier de la pluie ou de la chaleur. Elles et ils ont également reçu des uniformes et des kits scolaires.
« Bien que le tremblement de terre ait détruit notre école, il n’a pas entaché notre détermination ni le désir d’apprendre des enfants », se réjouit Afriyana.