Angel a 13 ans, elle vit en Indonésie. Depuis la mi-mars, elle n’est plus scolarisée car la plupart des écoles du pays sont fermées pour empêcher la propagation du coronavirus. Angel étudie donc à la maison, s’occupe en lisant, fait ses devoirs et attend avec impatience le jour où elle pourra retourner à l’école.
La vie en confinement
Angel vit à Lembata, une petite île de l’Est de l’Indonésie. Heureusement, aucun cas de COVID-19 n’y a été signalé. Elle vit avec son jeune frère, son père et sa grand-mère qui, depuis le début de l’épidémie, lui ont confié davantage de tâches ménagères.
L’ONG Plan International intervient en Indonésie pour lutter contre la propagation du virus. Nos équipes ont demandé à Angel de tenir un journal dans lequel elle raconte sa journée :
4h :
Je me réveille tôt, car le matin j’aide à ranger la maison. Je commence par laver la vaisselle, balayer le sol et préparer le petit déjeuner – c’est ma routine matinale habituelle. Mais depuis la pandémie de COVID-19, comme je ne peux pas aller à l’école, je dois aussi laver les vêtements.
8h :
Je suis prête à me mettre à mon travail scolaire ! J’ai pris une douche et mon petit déjeuner et maintenant je sors mes cahiers et crayons. Mais l’école me manque énormément. En classe, j’écoute le professeur et je peux lui demander de l’aide si je ne comprends pas quelque chose. Tandis qu’actuellement, j’ai du mal à suivre dans certaines matières.
Quand l’école a fermé, mon professeur nous a donné des devoirs, que je fais bien sûr. Si seulement je pouvais étudier en ligne, poser des questions à mon professeur et bavarder avec mes amis…
12h :
C’est l’heure de déjeuner, je fais une pause. Mes amis me manquent vraiment. Mon professeur a dit que nous ne retournerons pas à l’école avant le 15 avril, mais je n’en suis même pas sûre.
13h :
Je me remets à mes devoirs. Si seulement j’avais accès à internet et je pouvais demander de l’aide au professeur. Personne ne peut répondre à mes questions.
A la maison, seul mon père possède un téléphone portable. Je peux l’emprunter de temps en temps mais c’est à chacun son tour. En plus, l’achat de données Internet entraîne des coûts supplémentaires. Et pourtant, j’ai de la chance car, dans mon village, la connexion est plus stable que dans certains villages qui parfois n’ont aucun accès.
15h :
J’ai fini mes devoirs. Maintenant je regarde la télé ou je joue. Si mon père me le permet, je lui emprunte son téléphone, ou je sors à l’extérieur pour jouer mais je dois rester à proximité. Parfois je m’ennuie…
18h :
J’aide à préparer le dîner. Après cela, je regarde la télévision ou je vais me coucher.
Chaque jour, j’espère que le coronavirus disparaîtra rapidement et ne se propagera pas dans notre village. Ça me manque de ne pas pouvoir aller à l’école.
Agir auprès des plus vulnérables
L’ONG Plan International répond à la crise du COVID-19 en Indonésie en distribuant du matériel d’hygiène aux communautés vulnérables et aux enfants comme Angel. Nous avons également lancé une campagne de sensibilisation numérique pour aider à prévenir la propagation du virus dans le pays.
À travers le monde, nous agissons pour maintenir l’éducation des enfants et jeunes en confinement grâce à des dispositifs d’apprentissage en ligne et par la radio. Nous développons également des modules de formation à distance hors ligne pour les communautés isolées.