UNE PANDÉMIE SANS PRÉCÉDENT
Dans le monde, les chiffres sont alarmants :
- Plus de 32 millions de personnes contaminées depuis le début de la pandémie.
- Au moins 980 000 morts depuis l’apparition du virus en décembre en Chine.
- 3 milliards de personnes n’ont pas accès à l’eau et au savon (source Unicef) : la mise en œuvre de gestes barrières est très loin d’être évidente dans de nombreuses régions du monde.
- 2 écoles sur 5 dans le monde ne disposaient pas d’installations de base pour le lavage des mains avant l’arrivée de la pandémie COVID-19.
- 90,2 % des élèves ont été descolarisé.e.s dans le monde en raison des fermetures d’écoles liées au Covid-19 (source Unesco).
- 1,54 milliard d’enfants et de jeunes, dont près de 743 millions de filles, ont été forcés d’arrêter l’école et pour certains ont des risques majeurs de déscolarisation à moyen et long terme (source Unesco). Parmi les 743 millions de filles, plus de 111 millions vivent dans les pays les moins développés du monde.
- 463 millions d’enfants n’avaient accès à aucune forme d’enseignement.
- En Afrique subsaharienne, 89 % des élèves n’ont pas accès aux ordinateurs familiaux et 82 % n’ont pas internet.
- Plus de 300 millions de jeunes enfants à travers le monde sont privés de cantine en raison de la pandémie de coronavirus, notamment en Afrique où l’école assure souvent l’unique repas de la journée (source ONU).
- 13 millions de filles pourraient être mariées précocement entre 2020 et 2023 en raison du COVID-19.
- Suite à l’interruption des programmes de prévention des mutilations génitales féminines pour lutter contre le COVID-19, 2 millions de cas de mutilations génitales féminines supplémentaires risquent d’être recensés.
Notre expérience montre que les filles et les jeunes femmes sont particulièrement vulnérables en contexte d’urgence, y compris en urgence sanitaire. De plus, la pandémie affectera l’environnement dans lequel les enfants grandissent et se développent.
Les conséquences pour les enfants, en particulier les filles, seront nombreuses :
- Scolarisation perturbée voire suspendue.
- Accroissement des risques de violence sexuelle.
- Accroissement des risques pour la santé mentale.
- Accroissement des risques de mariage précoce et forcé.
En effet, Plan International et l’UNESCO alertent sur les conséquences d’une augmentation des taux d’abandon scolaire qui concerneront de manière disproportionnée les adolescentes, renforceront les disparités de genre dans le domaine de l’éducation et se traduiront par un nombre accru de cas d’exploitation sexuelle, de grossesses précoces et de mariages précoces et forcés.
LA RÉPONSE DE PLAN INTERNATIONAL CONTRE LA PROPAGATION DU COVID-19
Pour répondre au mieux à cette crise sanitaire, l’ONG Plan International s’appuie sur son expérience de réponse aux urgences médicales telles que l’épidémie d’Ebola de 2014 en Afrique de l’Ouest. Cette crise a, par ailleurs, montré que les communautés marginalisées sont les plus sévèrement touchées par les répercussions sanitaires, sociales et économiques d’une pandémie.
« Nous pouvons agir maintenant et empêcher le pire de se produire. »
Notre objectif est de lutter contre la propagation du Coronavirus et de soutenir les enfants et les communautés les plus vulnérables (en particulier les femmes et les filles) de la meilleure façon possible à travers plusieurs domaines d’intervention.
Santé et hygiène :
- Distribution de kits d’hygiène.
- Installation de dispositifs de lavage des mains dans les écoles et les communautés où nous sommes présents.
- Distribution de produits d’hygiène menstruelle et diffusion d’informations de santé sexuelle aux adolescentes.
Fournir un soutien en espèces à au moins 100 000 ménages vulnérables pour faire face à la perte de moyens de subsistance - Diffusion à la radio d’informations sur les meilleures pratiques d’hygiène, en collaboration avec les gouvernements et les partenaires locaux.
Éducation :
- Travail avec les enseignant·e·s, les parents et les prestataires de soins pour garantir aux enfants le soutien éducatif et émotionnel dont ils ont besoin pendant cette crise.
- Mise en place de système d’éducation à distance : en ligne ou à la radio.
- Distribution de matériel d’apprentissage à domicile.
Aide aux plus vulnérables :
- Soutien plus intense et diffusion des mesures préventives dans les camps de réfugié·e·s où nous travaillons actuellement.
- Maintien d’un contact, même à distance, avec nos communautés d’intervention pour diffuser des informations et rester à l’écoute des préoccupations des habitant·e·s.
- Promotion de programmes de protection sociale tels que des abris sûrs et des services d’assistance téléphonique pour signaler des violences à l’égard des enfants et des femmes.
- Soutien financier à au moins 100 000 ménages vulnérables pour qu’ils fassent face à la perte de leurs moyens de subsistance.
« La pandémie qui a secoué les systèmes de santé les plus développés au monde peut se frayer un chemin simplement à travers un pays vulnérables comme le Niger. Mais si nous apprenons des expériences de la Chine, de l’Europe et de l’Amérique, et si nous intervenons maintenant, nous pourrons réduire la vitesse de propagation du COVID-19, sauver des vies et compenser les souffrances des filles, des garçons et des communautés les plus vulnérables dans le monde.
Ensemble, nous pouvons informer sur le Coronavirus et les gestes barrières, fournir des kits et des connaissances pour bien se laver les mains. Nous pouvons agir maintenant et empêcher le pire de se produire », explique Mohamed Ibrahima Bah, directeur de Plan International au Niger.