Plus d’un million d’enfants ont besoin d’aide. Selon le dernier bilan, on recense plus de 1 000 personnes mortes dans les trois pays ainsi que des centaines de personnes disparues. On estime que 48 % des personnes touchées sont des enfants et 52 % sont des femmes.

Le cyclone Idai, considéré comme l’une des pires catastrophes météorologiques de l’Hémisphère Sud, a d’abord frappé dans la nuit du jeudi 14 mars au vendredi 15 mars le Mozambique puis le Zimbabwe et le Malawi.

Quel est le bilan provisoire ? 

Depuis, le bilan ne cesse de s’alourdir. Alors que les secouristes redoublent d’efforts pour sauver le maximum de personnes, certaines personnes sont toujours réfugiées sur des arbres et des toits. Jeans Laerke, le porte-parole du Bureau des Affaires humanitaires de l’ONU parle « d’un désastre majeur » puisqu’en effet c’est le cyclone le plus puissant survenu en Afrique australe depuis 2000.

L’équipe de Plan International évalue les besoins urgents, notamment en matière d’abri, d’eau, d’assainissement et d’hygiène, de protection des enfants et d’éducation. Nous distribuons également des kits de première nécessité notamment des couvertures, des moustiquaires et des bidons d’eau.

« Les situations d’urgence entraînent souvent la dégradation et l’endommagement des systèmes d’approvisionnement en eau et d’assainissement déjà fragiles. Cela met les personnes, en particulier les plus vulnérables, telles que les jeunes, les personnes âgées ou handicapées en situation de risque », a déclaré Anne C. Hoff, directrice de Plan International au Mozambique. 

Comment Plan International vient en aide aux victimes 

Suite aux destructions causées par le cyclone Idai, Plan International collabore avec les gouvernements nationaux, ses partenaires locaux et les autres organisations humanitaires au Malawi, au Mozambique et au Zimbabwe pour venir en aide aux familles et enfants touchés par cette tragédie. 

En tant qu’organisation de défense des droits des enfants et de l’égalité entre les filles et les garçons, nous mettons l’accent sur la sécurité et les besoins des enfants, notamment des filles et des jeunes femmes, des femmes enceintes et mères allaitantes.

Nous savons, grâce à des recherches sur le sujet, que les adolescentes représentent le groupe le plus exposé au risque lors des catastrophes telles que le cyclone Idai. Elles sont plus à risque : de souffrir de violence et de discrimination, d’être exposées à des maladies sexuellement transmissibles, d’être mariées de force, d’abandonner leur étude. Pour leur venir en aide, nous cherchons à améliorer leurs conditions de vie en répondant à leurs besoins concrets immédiats. 

Suite aux pluies torrentielles, plusieurs milliers de personnes dans les trois pays ont vu leurs maisons détruites. Notre principale préoccupation est donc de veiller à ce que toute personne déplacée ait accès à de la nourriture, à un abri, à des vêtements et à des couvertures. Comme le rappelle la directrice de Plan International au Mozambique, « en situation d’urgence, le manque d’accès à de l’eau salubre augmente le risque d’épidémie de maladies telles que la diarrhée et le choléra. ».

Plan International s’inquiète également des risques de paludisme et des maladies transmises par l’eau contaminée. Pour réduire les risques de contamination, nous distribuons des couvertures, des kits de première nécessité et des ustensiles aux familles touchées, ainsi que des moustiquaires et des comprimés de purification d’eau. 

Localiser et sauver les personnes disparues 

Nous travaillons aussi en étroite collaboration avec nos partenaires locaux pour mener des activités de recherche et de sauvetage pour localiser les personnes encore disparues et sauver celles qui sont échouées dans l’eau ou sur les toits.

L’équipe d’intervention d’urgence de Plan International est sur le terrain dans les provinces de Sofala et d’Inhambane (Mozambique) pour procéder à une évaluation rapide des besoins. Beira (Mozambique) est l’une des villes les plus touchées par les dégâts, sa population est estimée à plus d’un demi-million de personnes. De nombreuses zones en dehors de la ville restent difficiles à atteindre car la plupart des routes ont été détruites.

48 % des personnes touchées sont des enfants et 52 % sont des femmes

Selon les données du recensement, on estime que 48 % des personnes touchées sont des enfants et 52 % sont des femmes. Une évaluation précise reste difficile en raison de l’inaccessibilité de certaines parties des zones touchées.

 « Notre préoccupation immédiate concerne les femmes et les enfants qui sont désormais coupé·e·s de l’assistance en raison des dégâts qui ont affecté la plupart des routes et ont rendu impossible l’acheminement », déclare Angela Muriithi, directrice de Plan International au Zimbabwe. 

Au Malawi, le gouvernement a déclaré l’état de catastrophe le 8 mars. Au moins 15 districts ont été touchés. La plupart des familles déplacées vivent dans des camps gérés par les autorités du district. De nombreuses maisons se sont effondrées et les personnes touchées cherchent un abri dans les écoles (ce qui paralyse l’éducation des enfants), dans les églises et dans d’autres camps.

En raison de la surpopulation, les jeunes femmes et les jeunes filles qui vivent dans ces centres manquent d’intimité. Les champs agricoles et le petit bétail ont été dévastés. Il y a un besoin critique de nourriture, d’eau douce, d’abris et d’installations sanitaires. 

Les enfants sont parmi les plus exposé·e·s aux risques dans les refuges, les conditions sanitaires mettent en péril leur santé.  

Dans le district de Mulanje, Plan International, distribue des vivres, de l’eau, des installations d’assainissement, des produits d’hygiène et des kits d’abris à plus de 2 000 ménages. Nous travaillons également main dans la main avec d’autres agences pour veiller à ce que les enfants déplacés par les inondations, en particulier les filles, soient en sécurité et protégés des agressions et leur fournirons des kits de rentrée scolaire afin qu’ils puissent reprendre leurs études le plus rapidement possible.

Quand les écoles et les églises deviennent des abris de fortune

Face aux milliers de familles qui ont perdu leur maison, les écoles et les églises sont devenues des abris de fortune. Plus de 300 femmes, enfants et hommes vivent maintenant dans l’enceinte de cette école. Cette pression met en difficulté l’école qui peinent à continuer à dispenser des cours à ses élèves. Les familles manquent d’espace et de literie, d’installations d’assainissement et d’hygiène, d’aliments et de matériel de cuisine.

M. Tapani, le directeur de l’école nous expliquent comment ils tentent de surmonter certains défis : « nous avons de la chance car nous disposons, dans l’école, de quelques pièces supplémentaires pour le programme d’alimentation scolaire, une cuisine et un débarras qui sont actuellement vides. Ainsi, ces pièces servent à stocker les affaires de la famille et à servir de cuisine, tandis que les gens dorment dans les salles de classe. »

Dans un autre campement où nous nous sommes rendus, 109 familles s’abritent dans une église après que leurs maisons aient été partiellement ou complètement détruites par les fortes pluies. Les conditions de vie dans le camp sont désastreuses et ce sont les plus vulnérables – les personnes âgées, les malades et les jeunes – qui risquent le plus de contracter des maladies en raison de conditions de vie malsaines.

Ebbie Muhire, âgée de 28 ans, est hébergée à l’église avec cinq membres de sa famille, dont son plus jeune enfant âgé de trois ans. Sa maison s’est effondrée au milieu de la nuit. La famille est arrivée dans le camp la même nuit. À présent, elle craint que son enfant ne tombe malade à cause des conditions déplorables dans lesquelles sa famille vit.

Nous vous informons, qu’actuellement, 1 566 enfants parrainé·e·s avec Plan International sont affecté·e·s par le cyclone, dont 14 enfants parrainé·e·s avec Plan International France dans le programme de Mulanje, au Malawi. Nous n’avons aucun programme de parrainage touché au Mozambique.

Pour l’instant, nous ne pouvons vous communiquer des nouvelles personnelles de chaque famille parrainée car nos collègues doivent évaluer la situation auprès de toutes les familles, parrainées et non parrainées et se sont déjà mobilisé·e·s pour apporter des aides et des soins d’urgence aux familles durement touchées. Dès que nous serons en mesure de communiquer des nouvelles des enfants parrainé·e·s, nous reviendrons personnellement vers les marraines et parrains dont les filleul·e·s ont été affecté·e·s par la situation. 

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