En Ouganda, Shamirah devrait obtenir cette année son diplôme de sage-femme. Passionnée par les droits des filles, elle milite pour l’accès de toutes à la santé et aux droits sexuels et reproductifs (SRHR). En particulier pour les filles et les jeunes femmes vivant avec le VIH, un problème qu’elle connaît puisqu’elle est elle-même séropositive.
Représentante Global Learning for Sustainability Uganda pour le programme She leads de Plan International, Shamirah souhaiterait un avenir où les filles et les jeunes femmes pourraient accéder à des services de santé et de droits sexuels et reproductifs de qualité, sans honte ni jugement.
Le projet « She Leads »
« She Leads » est un projet ayant débuté en 2021 pour une durée de 4 ans qui vise à accroître l’influence durable des filles et des jeunes femmes sur la prise de décisions et la transformation des normes de genre dans les institutions formelles et informelles.
Le programme se concentre sur l’Afrique de l’Est (Ouganda, Éthiopie, Kenya), l’Afrique de l’Ouest (Ghana, Mali, Sierra Leone, Liberia) et le Moyen-Orient (Liban, Jordanie).
Il s’agit un projet conjoint de Plan International Pays-Bas, Défense des enfants – ECPAT Pays-Bas (DCI-ECPAT), African Women’s Development and Communication Network (FEMNET), et Terre des Hommes Pays-Bas (TdH-NL). Equal Measures 2030 est un partenaire technique.
La santé sexuelle et reproductive pour toutes
« Je m’appelle Shamirah, j’ai 21 ans et je suis Ougandaise. Je devrais obtenir mon diplôme de sage-femme cette année. J’ai osé révéler ma séropositivité au public pour donner une autre vision de ce qu’est une personne vivant avec le VIH. »
Je suis passionnée par la défense de la santé et des droits sexuels et reproductifs. Mais j’agis aussi pour la participation des filles au leadership, en particulier des filles et des jeunes femmes vivant avec le VIH, puisque je suis moi-même séropositive.
Dans mon pays, les filles et les jeunes femmes vivant avec le VIH sont souvent privées de services de santé sexuelle et reproductive et d’opportunités de leadership. Elles sont souvent stigmatisées, discriminées, isolées, jugées et parfois même obligées de payer pour des services qui devraient être gratuits.
Expliquer la vie des personnes séropositives
« Après avoir révélé ma séropositivité, ce qui a changé le point de vue des autres, j’ai pu créer un espace sûr pour les filles et les jeunes femmes vivant avec le VIH. »
explique Shamirah
Depuis que je fais du plaidoyer, j’ai compris où étaient mes points forts. J’ai utilisé les médias sociaux pour sensibiliser le public aux problèmes que rencontrent les jeunes femmes vivant avec le VIH et pour donner à tous et toutes des informations sur la santé sexuelle et reproductive, y compris sur le VIH.
J’ai participé à des activités menées par les communautés et impliquant des décideur·ses politiques afin qu’elles ou ils puissent découvrir la réalité de la vie quotidienne des personnes atteintes d’un problème de santé et s’impliquer.
J’ai également participé à des dialogues communautaires et formé d’autres personnes à la transmission de messages et d’informations sur la santé et les droits sexuels et reproductifs afin de contribuer à l’élaboration de lois et de politiques équitables pour les personnes vivant avec le VIH.
Un monde plus sûr pour les personnes marginalisées
Je suis heureuse de m’exprimer sur ce sujet, car j’espère toucher des personnes qui devraient faire preuve d’attention et de soutien à l’égard des personnes vivant avec le VIH et qui ont simplement besoin d’être mieux informées.
Je rêve d’un avenir sans environnement dangereux, sans stigmatisation et sans discrimination. Ensemble, nous pouvons créer un monde plus sûr pour les personnes marginalisées. Afin que toutes les filles et les jeunes femmes puissent s’épanouir et vivre librement et pleinement les vies qu’elles ont choisies.