Catherine a 28 ans et vit au Kenya. Quand elle était enfant, ses parents n’encourageaient que son frère à étudier. Les filles, elles, restaient à la maison car plus tard, elles seraient mariées. Aujourd’hui, Catherine prend sa revanche, elle se bat pour l’éducation des filles et l’égalité filles-garçons aux côtés de l’ONG Plan International.
Seul mon frère était encouragé à aller à l’école
Je m’appelle Catherine et j’ai un frère et deux soeurs. Je suis aussi la maman d’une petite fille.
Quand nous étions enfants, les filles devaient s’occuper de la maison et des petits. Mais ça n’était pas le cas pour mon frère. Il était encouragé à aller à l’école et à terminer ses études tandis que nous, les filles, devions rester à la maison. On ne pouvait pas payer nos frais de scolarité, mais ceux de mon frère, si.
Mes parents pensaient que, s’il poursuivait ses études, mon frère pourrait rapporter plus d’argent à la maison, alors que nous, les filles, risquions de quitter la maison après notre mariage, sans rien faire pour améliorer la situation à la maison.
Promouvoir les droits et la santé des adolescent·e·s
Nous faisons pression sur le gouvernement
J’ai 28 ans, je vis à Kibera, le plus grand bidonville du Kenya et je suis bénévole dans le cadre d’un projet pour les jeunes de Plan International.
Il vise à améliorer l’égalité entre les filles et les garçons ainsi que la santé des enfants et les jeunes de 10 à 24 ans de Kibera. Nous leur fournissons les informations dont elles et ils ont besoin concernant leur santé et leurs droits afin de leur permettre de prendre les décisions les plus adaptées, notamment concernant leur santé sexuelle et reproductive.
Pour ce faire, alors qu’un grand nombre de filles et de jeunes femmes à Kibera ont été victimes de violences sexistes sous différentes formes, nous essayons d’améliorer la sécurité de leur environnement.
Nous faisons pression sur le gouvernement pour qu’il crée des services de santé sexuelle adaptés et mette en place des politiques pour réduire les maladies et promouvoir la santé des adolescents.
Aujourd’hui, les femmes font entendre leurs voix
J’ai le devoir de prendre soin de ma fille, mais aussi de l’informer de ses droits
Pendant trop longtemps, les femmes ont été cantonnées à des rôles secondaires et leurs droits ont été limités. On leur expliquait ce qu’elles pouvaient faire et ne pas faire.
Mais maintenant, elles font entendre leurs voix. Elles osent parler d’égalité pour les filles et les jeunes femmes, leur heure est arrivée.
En tant que mère, j’ai le devoir non seulement de prendre soin de ma fille, mais aussi de l’informer de ses droits. Je voudrais qu’il lui soit permis de rêver et de saisir toutes les occasions qu’elle pourrait rencontrer en grandissant.
La campagne #GirlsGetEqual de Plan International
Plan International a récemment lancé la campagne #GirlsGetEqual. Une campagne qui promeut l’égalité entre les filles et les garçons et constitue une bonne tribune pour les filles. J’espère que lorsque ma fille grandira, elle ne sera plus soumise aux mêmes restrictions que moi, qui étais limitée en raison des normes traditionnelles de la société en matière de genre.
Je suis convaincue que les femmes et les hommes ont les mêmes droits.