A l’occasion du 8 mars, Plan International publie un rapport, co-écrit avec l’Unicef et ONU femmes, révélant des progrès insuffisants pour les droits des adolescentes. Ces dernières sont toujours la cible de discriminations du simple fait d’être des filles.
A la veille de la Journée internationale pour les droits des femmes, Plan International, en collaboration avec l’UNICEF et ONU femmes, publie un nouveau rapport intitulé « Girl Goals : What has changed for girls ? Adolescent girls’ rights over 30 years », 30 ans après l’adoption du Programme d’action de Beijing par 189 Etats. Ce bilan mondial met en lumière un contraste frappant : malgré des progrès réels pour les droits des adolescentes, les inégalités continuent de compromettre leur avenir.
Aujourd’hui encore, 122 millions de filles dans le monde sont toujours privées d’accès à l’éducation et près de 4 adolescentes sur 10 ne terminent pas le cycle de l’enseignement secondaire, en particulier dans les zones rurales et marginalisées. L’accès à internet reste extrêmement inégal, privant l’écrasante majorité des adolescentes des opportunités offertes par les nouvelles technologies.
En parallèle, les violences de genre persistent à grande échelle. Une adolescente sur quatre a subi des violences de la part de son partenaire, tandis que 50 millions de filles ont été victimes de violences sexuelles. Bien qu’en recul, les mariages précoces et forcés et les mutilations génitales féminines continuent d’affecter des millions de filles et reculent trop lentement pour espérer leur éradication d’ici 2030. Une fille sur cinq est encore mariée avant ses 18 ans.
La santé des adolescentes reste aussi un enjeu majeur. Si le nombre de grossesses précoces a diminué de près de moitié en 30 ans, la situation reste préoccupante. Près de 12 millions de filles âgées de 15 à 19 ans devraient donner naissance à un enfant en 2025, tandis que plus de 325 000 grossesses sont recensées chaque année chez les jeunes de 10 à 14 ans. Partout dans le monde, les complications liées à la grossesse demeurent l’une des principales causes de mortalité des adolescentes, soulignant la nécessité d’un meilleur accès aux services de santé sexuelle et reproductive.
« Notre rapport montre bien les menaces qui pèsent sur les femmes et les filles. Face à ces reculs, il est essentiel de se mobiliser collectivement pour défendre les droits des adolescentes et des femmes et permettre leur participation à la vie politique », déclare Lucie Dechifre, directrice des programmes de Plan International France.
Notre rapport conjoint met en avant des recommandations à l’attention des gouvernements : augmenter les financements en faveur des besoins et des droits des adolescentes, comme leur accès à l’éducation. Nous appelons la France à donner pleinement suite à nos demandes, alors qu’elle lance aujourd’hui même sa stratégie dédiée à sa diplomatie féministe dans un contexte mondial marqué par des coupes massives dans les budgets de la solidarité internationale. La France a un rôle clé à jouer pour soutenir nos combats et porter la voix des filles sur la scène internationale. Chez Plan International, nous réaffirmons notre engagement à construire une société plus égalitaire, où chaque enfant peut grandir librement.
Pour tout complément d’information et demande d’interview, merci de contacter l’équipe presse de l’ONG Plan International France.