En Égypte, 99 % des filles sont victimes de harcèlement sexuel. Hassan est un jeune garçon qui participe avec 400 autres jeunes garçons au projet de Plan International pour rendre les villes plus sûres. Il est désormais convaincu que les filles ont les mêmes droits que lui, qu’il ne faut plus les harceler et qu’elles ont aussi le droit de circuler en toute sécurité.
La responsabilité est attribuée au comportement des filles
Selon les chiffres de l’ONU, 99 % des filles et des femmes égyptiennes ont été victimes de harcèlement sexuel. Dans le bidonville d’Ezbet Khairallah où travaille Plan International dans le nord de l’Egypte, c’est aussi un fléau, dont la responsabilité est très souvent attribuée aux filles, à leur habillement ou à leur comportement.
Plan International a travaillé avec 400 garçons et hommes pour les inciter à remettre en question leur attitude vis-à-vis du harcèlement et à établir des relations apaisées avec les filles pour favoriser confiance et respect mutuels.
Je pensais que les filles étaient inférieures
« Je me sens souvent mal quand je marche dans les rues de Khairallah parce que je vois des garçons et des hommes harceler des filles », explique Hassan, qui participe au projet de Plan International depuis 6 mois.
Il n’a pas toujours ressenti ça. « Avant de prendre part au projet, je pensais que les filles étaient inférieures et que j’étais supérieur à elles. »
Dans le cadre du « En Égypte, 99 % des filles sont victimes de harcèlement sexuel. Hassan est un jeune garçon qui participe avec 400 autres jeunes garçons au projet de Plan International pour rendre les villes plus sûres. Il est désormais convaincu que les filles ont les mêmes droits que lui, qu’il ne faut plus les harceler et qu’elles ont aussi le droit de circuler en toute sécurité. » , Hassan participe toutes les semaines à un club de garçons, c’est l’occasion pour lui d’interagir avec les membres du club des filles. Et c’est les seuls moments qu’il partage avec des filles puisqu’il est inscrit dans une école pour garçons.
« Pour l’activité théâtre, nous avons réalisé une pièce sur une mère qui préférait son fils à sa fille », dit-il. « Nous jouons aussi au football avec des filles et nous discutons des dangers qu’elles encourent. C’est ainsi que nous comprenons pourquoi nous ne devrions pas harceler les filles. »
Aujourd’hui j’ai des filles comme amies
Maintenant qu’il compte plusieurs filles parmi ses ami·e·s, Hassan pense qu’il est profondément injuste que les filles du Caire soient traitées différemment des garçons.
« Les parents permettent à leurs fils de sortir tard le soir, même s’il est 1h du matin, mais ils ne laissent jamais leurs filles sortir. S’il y a un pique-nique, les familles vont encourager les garçons à aller jouer dans le parc mais elles vont dire aux filles de rester tranquilles. » explique-t-il. « Maintenant, je réalise que les filles ont les mêmes droits que nous, les garçons. J’ai le droit de faire du sport et de sortir le soir, mais les filles aussi ! »
Hassan a une sœur de 5 ans et il espère qu’elle ne sera pas victime de harcèlement quand elle sera plus âgée.
« J’espère que ma sœur et ses amies se sentiront toujours en sécurité où qu’elles aillent », dit-il.
Hassan a compris que le harcèlement est inacceptable
La mère de Hassan, Marwa, a remarqué la transformation chez son fils depuis qu’il a rejoint le projet.
« Peu de temps après qu’il a rejoint le projet, j’ai vu mon fils défendre une fille qui était harcelée », dit-elle. « Il a demandé au garçon d’arrêter. J’étais extrêmement fière. »
Plan International essaie d’apprendre aux enfants que le harcèlement est inacceptable. L’objectif est que la nouvelle génération soit en mesure d’éliminer le harcèlement dans nos communautés.