Alminesh est la présidente du « Club des filles non excisées », qui se réunit une fois par semaine dans son école située dans le district de Bona Zuria en Ethiopie. Les filles du club se sont fixées pour mission de défendre les droits des filles et de mettre fin à l’excision au sein de leur communauté. Pour cela, elles mènent des actions de sensibilisation auprès de leurs camarades, des familles et des leaders communautaires.
74 % des filles et femmes sont excisées en Ethiopie
Selon l’UNICEF, l’Ethiopie fait partie des pays qui pratique le plus l’excision, 74 % des filles et femmes y sont excisées. Engagée dans la protection des droits des filles, Plan International sensibilise les communautés rurales en Ethiopie à la lutte contre les mariages d’enfants, les violences sexistes et l’excision.
Les filles luttent elles-mêmes contre l’excision
« Nous travaillons avec les écoles et les groupes religieux dans différentes communautés pour sensibiliser sur les pratiques traditionnelles néfastes. À force de courage et de travail, nous espérons mettre fin à ces traditions dans nos communautés grâce à l’éducation », explique Alminesh.
Signe qu’un changement est en marche, le « Club des filles non excisées » ne cesse de croître et réunit aujourd’hui plus de 50 filles. Les filles jouent un rôle essentiel sur le terrain, elles relaient leur message à toute la communauté et à leurs membres toujours plus nombreux.
« Plan International nous a aidées à former le club des filles dans notre école, et nous a formées sur les conséquences des pratiques traditionnelles néfastes. Depuis, nous sensibilisons les autres étudiants et toute la communauté par l’intermédiaire des chefs religieux et des leaders communautaires », témoigne Alminesh.
Grâce au club, les filles connaissent leurs droits et prennent confiance en elles
« L’excision est une pratique néfaste, je ne la pratiquerai jamais sur ma fille car je connais les conséquences », exprime avec force Alminesh.
Grâce au club, les filles apprennent à connaître leurs droits, et à prendre confiance en elles, pour mener à bien la lutte contre l’excision dans leur communauté. Bien conscientes du rôle qu’elles jouent, chaque petite victoire les encourage à poursuivre. C’est un réel travail de transmission qu’elles mènent au quotidien.
« Aujourd’hui, après les séances de formation, la situation dans ma communauté a commencé à évoluer. Même celles qui ont été excisées commencent à enseigner aux autres à ne pas perpétuer cette pratique », se félicite Alminesh.
Un espoir pour les générations futures
Grâce à la détermination et au courage des filles comme Alminesh, le changement est possible pour la nouvelle génération de filles.
« Nos mères nous soutiennent aussi et nous motivent à continuer notre travail pour mettre fin aux mutilations dans nos communautés. Si je n’avais pas suivi cette formation, j’aurai aussi été excisée mais heureusement je ne l’ai pas été », nous confie Alminesh.
Alminesh est optimiste pour son avenir, elle nous fait part de ses aspirations futures avec bravoure et générosité : « ma matière préférée est la biologie car on aborde des questions de santé et ma professeure est gentille avec moi. Plus tard, j’aimerais être une infirmière et soutenir ma communauté, surtout les mères et enfants de mon village. »
Pour lutter contre les mutilations génitales féminines, soutenez les droits des filles en parrainant.