Investir dans l’éducation et le potentiel d’une fille constitue un levier d’émancipation qui permet le développement de toute sa communauté, de son pays, et lui permet d’accéder à l’autonomie financière afin de briser le cycle intergénérationnel de la pauvreté.
C’est pourquoi Plan International appelle les chefs d’état à l’occasion du G20 à augmenter les financements dédiés à l’éducation dans les pays les plus pauvres pour permettre à des millions de jeunes filles de jouir de leur droit à l’éducation.
À l’aube du sommet du G20 qui aura lieu à Hambourg en Allemagne les 7 et 8 juillet, nous appelons les dirigeant·e·s à se mobiliser pour l’éducation des filles et assurer un financement international pour l’éducation dans les pays les plus pauvres du globe. Il s’agit de réussir à faire passer le budget dédié à ce secteur de 16 milliards de dollars par an à 89 milliards de dollars d’ici 2030.
Cette importante augmentation du budget est essentielle pour combler le manque de financement de l’éducation pour les 130 millions de filles dans le monde qui ne sont pas scolarisées. Cela permettrait également une prise de conscience des pays concernés quant à leur responsabilité et leur besoin d’augmenter leur propre budget pour l’éducation des filles.
« En amont de ce sommet, nous demandons aux nations du G20 de reconnaître l’importance de l’éducation et de pallier le manque de financement pour l’éducation », clame Anne-Birgitte Albrectsen, directrice générale de Plan International.
« L’école n’est pas seulement importante pour l’apprentissage scolaire – elle peut aider à promouvoir la confiance en soi, les valeurs et les attentes qui permettent aux étudiant·e·s de prendre des rôles de dirigeant·e·s plus tard dans la vie. Elle peut également réduire les normes sociales discriminatoires et l’inégalité entre les sexes. »
Les filles sont 1,5 fois plus susceptibles que les garçons de ne pas être scolarisées.
Assurer une éducation inclusive et de qualité pour tous les enfants est l’un des Objectifs de développement durable mondiaux convenus par les dirigeants internationaux en 2015 et qui projettent de transformer le monde d’ici 2030. Plan International avertit que, à moins que les nations du G20 ne prennent des mesures urgentes, cet objectif ne peut être réalisé.
L’école est un espace dans lequel les filles font entendre leur voix et où elles ont rapidement des opportunités de leadership. Si les filles se voient refuser leur droit à l’éducation, nous leur refusons également l’opportunité de s’émanciper dans leurs maisons, carrières, communautés et pays.
Plan International demande aux nations du G20 de :
- s’engager à consacrer 0,7 % de leur revenu national brut à l’aide internationale,
- allouer au moins 15 % de leurs dépenses pour l’aide au développement à l’éducation,
- accroître le financement du Partenariat mondial pour l’éducation à 2 milliards de dollars par année d’ici à 2020 et financer entièrement le fonds « Education Can not Wait ».
« Il est essentiel que les voix des filles soient entendues dans ce sommet très influent », a déclaré Maike Röttger, directeur national de Plan International Allemagne.