Depuis le 24 février 2022, l’Ukraine subit un conflit dévastateur qui a profondément marqué sa population et sa jeunesse. Trois ans plus tard, les besoins humanitaires sont toujours immenses.

Le 24 février 2022, la guerre éclatait en Ukraine, plongeant des millions de civils dans le chaos, avec des conséquences dramatiques pour les enfants, les filles, les adolescentes et les femmes. Trois ans après le début du conflit, les répercussions de cette guerre sont profondes et durables, avec des violations systématiques des droits humains et une crise humanitaire sans précédent. Si les adultes en souffrent gravement, ce sont les plus jeunes, en particulier les filles, les adolescentes, et les personnes LGBTQIA+ qui subissent le plus lourd tribut.  

Des enfants gravement affectés par le conflit

Les enfants ukrainiens figurent parmi les premières victimes de la guerre. Depuis le début des hostilités, au moins 2 520 enfants ont été tués ou blessés selon l’Unicef, tandis que des millions d’autres ont dû fuir leur foyer, se retrouvant déplacés à l’intérieur du pays ou réfugiés dans des pays extérieurs. Parmi les 12,7 millions de personnes en situation de besoin en Ukraine, on compte plus de 3 millions de déplacés internes et près de 7 millions de réfugiés, principalement en Europe.

Depuis février 2022, Plan International répond à cette crise en Ukraine et dans les pays voisins, notamment en Moldavie, en Pologne et en Roumanie, en fournissant une aide à 900 000 personnes, dont 320 000 bénéficiaires d’une aide humanitaire d’urgence. Parmi eux, 193 000 sont des filles et 158 000 des garçons. Cette approche a mis notamment l’accent sur l’accès à l’éducation. Près d’un million d’enfants et 40 000 enseignants touchés par la destruction des écoles ont ainsi bénéficié de solutions d’apprentissage en ligne et hybrides, d’espaces d’apprentissage temporaires et de matériel éducatif pour assurer une continuité pédagogique.

L’exposition à la violence, aux bombardements et aux destructions laisse toutefois des séquelles profondes. Les écoles, lieux de protection et d’émancipation, ont été la cible de bombardements, privant des milliers d’enfants de leur droit fondamental à l’éducation. Plus de 4,6 millions d’enfants ont vu leur éducation gravement perturbée, dont 2 millions directement affectés par la fermeture des écoles et des jardins d’enfant. Au total, 3 798 établissements éducatifs ont été touchés par des bombardements, dont 365 ont été complètement détruits. Par ailleurs, des milliers d’enfants ukrainiens ont été séparés de leur famille, les exposant ainsi à des risques accrus de traite et d’exploitation.

L’impact disproportionné sur les filles, les adolescentes et les femmes

Les violences basées sur le genre ont explosé, touchant disproportionnellement les filles, les femmes et les personnes LGBTQIA+. Beaucoup de survivantes restent silencieuses par peur et en raison d’un manque d’accès aux services de soutien. Les déplacements forcés et l’instabilité augmentent la vulnérabilité des femmes et des filles à l’exploitation, aux viols et à la traite des êtres humains. Les infrastructures de santé ont également été gravement affectées, limitant l’accès aux soins essentiels, y compris les services de santé reproductive. Cette situation est particulièrement préoccupante pour les femmes enceintes et les jeunes mères. Malgré tous ces obstacles, 62 000 femmes ont rejoint l’armée ukrainienne, battant en brèche des stéréotypes de genre.

L’urgence d’une mobilisation internationale

Trois ans après le début du conflit, l’urgence est absolue : protéger les enfants, restaurer l’accès à l’éducation et renforcer la protection des droits humains. Il est impératif que les enfants ukrainiens bénéficient d’un soutien psychologique, éducatif et social adapté et sûr.  Il faut également renforcer les services de santé mentale, en particulier pour les populations déplacées de force.

La guerre a provoqué en effet une augmentation des troubles psychologiques, notamment l’anxiété et le stress post-traumatique chez les enfants. Plan International, engagé depuis des décennies pour la protection des enfants, en particulier des filles, en situation de crise, dénonce les attaques répétées contre les civils, les infrastructures scolaire et sanitaire. L’ONG appelle à l’application stricte du droit international humanitaire, à l’arrêt immédiat des attaques contre les enfants et à la fin de l’usage d’armes explosives en zones densément peuplées.

Trois ans après le début de la guerre, le combat pour la protection et les droits des enfants doit rester une priorité absolue. Ils sont l’avenir de leur pays et c’est notre responsabilité collective de leur garantir la possibilité de reconstruire leur vie, malgré les horreurs du conflit.

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