J’ai été indépendante le jour où j’ai eu mon premier salaire
Komal a 19 ans et vit à New Delhi avec sa famille. Grâce à la formation qu’elle a reçue, son rêve de travailler est devenu réalité. Elle réalise la chance en or qu’elle a de pouvoir créer son propre avenir. Pourtant elle et ses parents ont reçu des pressions de leur entourage qui voulait qu’elle reste à la maison, au lieu de travailler pour s’émanciper.
UN RÊVE D’INDÉPENDANCE QUI DEVIENT RÉALITÉ
« Je veux rendre mes parents fiers. Je suis consciente des efforts qu’ils ont fait pour que j’ai une éducation et aussi pour que je puisse travailler », confie Komal.
« La formation que j’ai reçue avec le programme Saksham de Plan International m’a préparé au monde du travail. Quand j’ai trouvé mon emploi, mon rêve de travailler dans un endroit convenable est devenu réalité !
« J’ai une chance en or de pouvoir créer mon propre avenir. Je ne l’échangerai pour rien au monde ! »
Je ne peux même pas exprimer à quel point les choses ont changé en moi depuis que j’ai commencé à travailler. Je n’ai plus peur. Avant, j’étais effrayée de sortir seule ou d’avoir à être avec des étrangers. Maintenant, j’ai pris confiance en moi et je sais hausser le ton quand j’en ai besoin.
J’ai toujours voulu, en grandissant, gagner mon propre argent. J’étais très heureuse quand j’ai eu mon premier salaire ! Je peux offrir des cadeaux à ma famille. Je peux également aider mon père quand les fins de mois sont difficiles. »
DES PRESSIONS PERSISTANTES DE L’ENTOURAGE
« J’ai reçu de nombreuses pressions des membres de ma famille et de ma communauté car j’autorisais Komal à travailler », témoigne son père.
« Ce n’était pas facile, mais je voulais soutenir ma fille. J’étais très jeune quand j’ai perdu mes parents. J’ai dû aller vivre avec mon oncle. Je n’ai pas pu faire d’études et je l’ai regretté toute ma vie. C’est pour cela que je voulais que mes enfants aient une bonne éducation. Je ne voulais pas faire de différence entre mes filles et mes garçons, je les ai tous envoyé à l’école ! »
Sa mère ajoute : « Dans notre communauté, l’honneur d’une fille est ce qu’une famille a de plus important, c’est pourquoi nous faisons très attention à ce que rien ne viennent ternir notre réputation. Komal sait que c’est un grand pas que nous avons fait en ayant confiance en elle. C’est la première fille de la famille à travailler. Elle est consciente qu’elle doit être un modèle pour sa petite sœur et pour toutes les autres filles de notre communauté. »
Les parents de Komal se confronter régulièrement à l’avis de leur entourage : « Notre famille et nos voisins nous rappellent souvent que nous devrions marier Komal mais j’ai assuré à ma fille que cela n’arrivera pas avant qu’elle soit prête. Je veux qu’elle réussisse et qu’elle ait une bonne carrière », raconte son père.
La détermination de Komal et de sa famille reste plus forte que tout. Elle affirme : « Au cours de l’année qui vient de s’écouler, j’ai économisé assez d’argent pour me payer des cours. Je veux continuer mes études et prendre des cours à distance. Je ne veux pas me marier dans les prochaines années, je veux me concentrer sur ma carrière. J’ai une chance en or de pouvoir créer mon propre avenir. Je ne l’échangerai pour rien au monde ! »