À l’occasion de la Journée internationale des cuisiniers, le 20 octobre, Plan International France rappelle à quel point les filles et les femmes subissent là encore les stéréotypes. Juan Arbelaez, à la tête de plusieurs restaurants, laisse un temps sa brigade pour écouter et apprendre de Rachida, cheffe camerounaise, formée par l’ONG. Rencontre.
« Ce n’est pas facile chez nous au Cameroun de trouver des cheffes de cuisine femmes, les chef·fe·s sont à 95 % des hommes ! », confie Rachida à Juan Arbelaez, ambassadeur de Plan International France, alors qu’elle lui apprend la recette du ndolé, un plat typique de son pays. De nombreux stéréotypes de genre freinent encore l’accès des filles et des femmes aux postes à responsabilité, notamment dans le domaine de la cuisine. « Ils estiment que la femme n’est pas complètement libre, qu’elle a des responsabilités familiales… », explique la jeune cheffe. Pour Juan Arbelaez, il s’agit d’un problème mondial : « c’est à nous de nous battre contre ces préjugés ancrés depuis trop longtemps, ça doit changer ! ».
À l’occasion de la Journée internationale des cuisiniers le 20 octobre, Rachida, participante du programme de formation professionnelle AVENIR, mis en œuvre par l’ONG au Cameroun, adresse un message à ses paires : « Je conseille aux filles d’aller au bout de leurs rêves, qu’elles ne se laissent intimider par personne, qu’elles croient en elles ! ». L’occasion également pour Plan International France de rappeler que le mot chef doit aussi s’écrire au féminin et ne pas rester l’apanage des garçons et des hommes.
L’ONG Plan International France met en œuvre depuis 2017 à Yaoundé au Cameroun le programme AVENIR d’éducation des enfants et de formation professionnelle des jeunes. Financé par l’Agence française de développement, il permet à des jeunes femmes comme Rachida d’être formées, d’apprendre un métier et de trouver un emploi dans des domaines porteurs, comme celui de la cuisine.