Le 11 octobre, Journée internationale des droits des filles, l’ONG Plan International France a installé une classe vide sous la canopée du Forum des Halles afin d’alerter sur la déscolarisation des filles dans le monde. Les passant·es ont pu visiter et donner vie à cette salle de classe. Des personnalités, porte-paroles de l’ONG et deux jeunes militantes du Cameroun ont pris la parole.
La Journée internationale des droits des filles, obtenue par Plan International auprès de l’ONU en 2012, est l’occasion de rappeler que la situation des droits des filles dans le monde reste dramatique. Afin de sensibiliser le public au droit à l’éducation et aux causes de la déscolarisation des filles, l’ONG Plan International France a installé une salle de classe vide sous la canopée du Forum des Halles à Paris le 11 octobre de 9h à 18h. Sur chacune des tables était posé un mot d’absence, dans lequel une élève invoque par écrit la raison de sa déscolarisation : mariage d’enfant, grossesse précoce, mutilation génitale féminine, travail forcé… Tout au long de la journée, plus de 500 personnes ont visité la salle de classe, lu les mots d’absence et les ont remplacés symboliquement par un objet scolaire (trousse, cahier, cartable…)
À 12h, 10 personnes ont lu à haute voix les mots d’absence, se faisant les porte-voix de celles qui n’ont pu être là.
« Bonjour, je m’appelle Charlotte Dhenaux, et je vais lire le mot d’absence de Gabriela qui n’a pu être parmi nous aujourd’hui : ‘Maîtresse, je ne reviendrai plus à l’école. Le docteur a dit que j’étais enceinte et que j’allais bientôt accoucher.’ »
Plusieurs personnes ont ensuite pris la parole. Anne Bideau et Jean-Maurice Ripert, respectivement Directrice générale et Président de l’ONG Plan International France, ont rappelé l’origine de la Journée internationale des droits des filles et pourquoi cette journée est toujours aussi importante aujourd’hui. Deux jeunes militantes du Cameroun ont ensuite livré leurs témoignages : Sadia-Madi, 21 ans, survivante de violences de genre, militante pour l’éducation des filles et contre les violences de genre, et Bika, 15 ans, participante au programme AVENIR de Plan International France et de Plan International Cameroun sur l’amélioration de l’accès à l’éducation. Enfin, les ambassadrices de l’ONG Lucie Carrasco et Ophélie Guillermand ont expliqué les raisons de leur engagement aux côtés de Plan International France. La chroniqueuse Enora Malagré, l’actrice Charlotte Dhenaux et la chanteuse Kee-Yoon Kim étaient également présentes pour témoigner de leur soutien.
« On trouve que c’est normal pour un garçon de décider, c’est normal pour un garçon de choisir ce qu’il veut faire, mais par contre c’est anormal pour une fille. »
Sadia-Madi
« Le droit des filles et des femmes est fondamental, il y a encore beaucoup à faire, on le voit en France et dans le monde entier. »
Enora Malagré
Des photos et vidéos de l’événement sont disponibles ici. Crédit vidéo : Manon Levet. Crédit photo : Plan International France.
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