A l’occasion de la Journée Mondiale de l’eau, rappelons que plus de 2 milliards de personnes dans le monde n’ont toujours pas accès à l’eau potable et à l’assainissement, entrainant des conséquences dramatiques sur la santé et la vie des populations.
Selon un rapport de l’ONU, en 2015, 3 personnes sur 10 n’ont pas accès à des services d’eau potable gérés en toute sécurité et 4,5 milliards de personnes, soit 6 sur 10, sont privées d’installations sanitaires gérées de manière sûre.
Les conséquences de ce non accès à l’eau sont nombreuses :
- maladies à répétition,
- mortalité infantile,
- déscolarisation des enfants,
- baisse des productions agricoles,
- pauvreté accrue des familles.
Plan International intervient dans les zones les plus reculées pour donner aux communautés un accès à des points d’eau et les aider à optimiser l’utilisation de leurs ressources.
Des accès à l’eau trop loin des villages
Je marchais une demi-heure pour arriver à la rivière, parfois je devais y aller 3 fois par jour.
Chaque année dans le monde, des milliards d’heures sont perdues à collecter l’eau.
Le temps passé à cette tâche est autant de temps que les familles pourraient consacrer à leurs enfants, leur éducation et à leur travail si elles disposaient d’un point d’eau dans le village.
De leur côté, les enfants, qui se voient souvent attribués la tâche d’aller chercher de l’eau, pourraient passer plus de temps à étudier et à jouer, et seraient plus épanouis. Les taux de déscolarisation baisseraient et la communauté se développerait plus rapidement.
Ludivina, 9 ans, vit dans une région montagneuse du Timor Leste en Indonésie. Avant que Plan International ne construise un puit, l’inaccessibilité à l’eau avait un impact très contraignant sur sa vie : « Mes parents cultivent des légumes pour gagner de l’argent, donc nous avons besoin de beaucoup d’eau. Tous les matins, je marchais une demi-heure pour arriver à la rivière, et parfois je devais y aller 3 fois par jour. C’était très fatigant car je devais d’abord trouver l’endroit le plus propre de la rivière pour collecter l’eau la moins polluée, et ensuite je devais ramener les deux bouteilles de 5 litres à la maison, c’était très lourd. En rentrant, j’allais à l’école et je me sentais déjà fatiguée, j’arrivais souvent en retard et j’étais triste car je n’avais jamais le temps de jouer avec mes amis. »
Des effets dramatiques sur la santé des enfants
L’accès limité à l’eau potable et aux installations sanitaires a un impact dramatique sur la santé des communautés et notamment les enfants.
Plus d’un tiers des enfants des communautés touchées par la pénurie d’eau potable souffrent de diarrhées, de dysenteries et de bilharziose, entrainant une mortalité infantile très élevée. D’après l’OMS, un enfant décède chaque minute faute d’accès à l’eau potable.
Au Sud Soudan, les vingt ans de conflits ont fait de l’eau une ressource rare. Avant que Plan International n’intervienne, 111 familles du camp de réfugiés de Mélijo n’avaient qu’un point d’accès à l’eau : la rivière, à 2 heures de marche. Ces personnes étaient contraintes de boire de l’eau insalubre, causant de multiples maladies.
« Depuis, Plan International a construit 3 puits et 56 latrines : les maladies ont fortement diminué et les communautés s’organisent pour bien gérer les points d’eau, les femmes sont heureuses de la meilleure santé de leurs enfants et ont compris les conséquences si elles consomment une eau insalubre » se réjouit Poni Allen, de Plan International au Sud Soudan.
Des projets facteur de croissance et d’autonomisation des femmes
Plan International mène de nombreuses actions pour permettre aux populations du monde d’accéder à l’eau potable et à l’assainissement.
Par exemple, au Kenya, l’ONG a développé un projet bénéficiant à la communauté entière : 5 nouveaux points d’eau ont été installés dans la zone de Kilifi, permettant à 4 000 personnes d’avoir accès à l’eau potable.
Ces 5 points d’eau emploient des femmes pour gérer et vendre l’eau, et les recettes reviennent à la communauté, qui a déjà pu étendre ses points d’eau de 100 mètres et en créer un 6ème.
La communauté a aussi pu améliorer l’éducation des enfants en finançant les frais de scolarité de 800 enfants ainsi que des livres d’école.
De plus, grâce au parrainage d’enfants, Plan International peut installer des points d’eau potable dans les communautés.