Les parents de Nadir et Hiba, 2 ans à peine, ont fui la Syrie en guerre pour se réfugier en Jordanie. Même si la famille dispose désormais de très peu de moyens pour vivre, leurs enfants ont pu être accueillis dans un centre dédié à la petite enfance mis en place par l’ONG Plan International. Pour leur redonner l’enfance que la guerre leur a volée.
90 000 enfants syriens réfugiés en Jordanie actuellement déscolarisés
Au Moyen-Orient, les inégalités filles-garçons, les violences, la déscolarisation et le travail des enfants augmentent dramatiquement avec le nombre toujours croissant de personnes forcées de fuir les conflits et de vivre loin de chez elles.
Ainsi, des centaines de milliers de réfugiés syriens ont trouvé refuge en Jordanie. Et on évalue à près de 90 000 le nombre d’enfants syriens réfugiés en Jordanie qui sont actuellement déscolarisés. Beaucoup travaillent et les filles sont mariées précocement.
C’est la raison pour laquelle l’ONG Plan International intervient depuis 2016 en Jordanie avec pour objectif principal de lutter contre les violations des droits de l’enfant, notamment le droit à l’éducation et à la sécurité.
Prendre en charge les enfants de moins de 5 ans
La plupart des petits Syriens, âgés de moins de 5 ans, vivant en Jordanie, n’ont pas accès aux services de la petite enfance
« Une évaluation effectuée en 2016 a révélé des besoins importants dans le domaine des soins et du développement de la petite enfance pour les enfants de moins de 5 ans », explique Muna Abbas, chef de mission de Plan International en Jordanie. « La plupart des petits Syriens, âgés de moins de 5 ans, vivant en Jordanie, n’ont pas accès aux services de la petite enfance. »
« Les enfants réfugiés sont souvent délaissés, ils ne sont pas pris en compte alors que l’on sait qu’une éducation précoce de qualité favorise l’insertion à l’école. L’estime de soi et l’identité d’une personne sont acquises dans la petite enfance » explique Abbas.
Les centres préscolaires de Plan International
Plan International a mis en place des centres préscolaires afin que les tout-petits puissent apprendre, se développer et se préparer à rentrer à l’école en toute sécurité.
Les enfants y jouent, y chantent, y font des travaux manuels et y acquièrent des compétences clés en lecture et en calcul qui leur seront très utiles lorsqu’ils iront à l’école. Et surtout, les centres offrent à ces enfants un sentiment de normalité et la possibilité de surmonter les épreuves qu’ils ont traversées.
Nos enfants ont le droit d’être heureux !
Nadir et sa soeur Hiba, 2 ans tous les deux, fréquentent l’un des centres préscolaires de Plan International en Jordanie. Leur père, Abdel, n’a pas pu encore trouver du travail en raison d’un manque d’offre et de restrictions pour les réfugiés.
Alors qu’ils ont juste assez d’argent pour répondre aux besoins vitaux de leur famille, Abdel et sa femme Alia sont ravis de pouvoir envoyer leurs enfants au centre préscolaire : « Je n’ai même pas les mots pour décrire la joie que je ressens quand je vois que mes enfants jouent joyeusement et apprennent de nouvelles choses au centre. Nous avons eu notre part de chagrin et de difficultés. Ils ont le droit d’être heureux ! »
En mettant l’accent sur les problèmes clés auxquels sont confrontés les enfants, en particulier les filles, parmi les communautés de réfugiés et d’accueil, nous travaillons là où les enfants en ont le plus besoin et nous pouvons avoir le plus grand impact.