À l’occasion de la Journée internationale de sensibilisation à l’albinisme, le 13 juin, découvrez les difficultés rencontrées au Népal par Sangita et Laxmi, ces fillettes de 12 ans albinos, et leur courage et leur détermination pour décider de leur avenir. Plan International se mobilise sur place pour aider les enfants albinos et handicapés à être scolarisés car ils sont davantage victimes de violences, de discriminations et d’exclusion.

Nous sommes discriminées juste parce que nous sommes différentes

Avec leur peau et leurs cheveux blancs brillants, Sangita et Laxmi, à 12 ans, sont confrontées à de nombreux problèmes. Elles sont facilement repérables et doivent supporter les regards insistants des gens. Mais surtout elles sont victimes de discriminations et de harcèlement, d’autant plus qu’elles appartiennent à la caste des Dalits ou intouchables.

« Si nous appartenions à une caste supérieure, nous pourrions aller à des fêtes et entrer dans des temples », explique Sangita. 

L’albinisme est une maladie génétique, provoquée par un défaut de production de la mélanine, pigment responsable de la couleur de la peau, des cheveux et des yeux. Cela se traduit, pour la personne atteinte d’albinisme, par une peau très blanche, des cheveux blancs ou très blonds, des iris bleus clairs et la pupille rouge. Avec un risque accru de cancers, d’infections de la peau et de gros problèmes de vue.

Heureusement nous nous soutenons l’une et l’autre

« Notre principal problème est que nous sommes différentes des autres. Et comme en plus nous sommes malvoyantes, ils n’hésitent pas à nous persécuter », raconte Laxmi.

Lorsqu’elles marchent dans les rues étroites et bruyantes de leur ville natale au Népal, les 2 fillettes se tiennent la main et se blottissent l’une contre l’autre quand les frôlent une motocyclette ou des voitures qu’elles n’ont pas vu arriver.

Les filles se sont rencontrées dans une école pour enfants malvoyants et sont rapidement devenues inséparables. Comme l’école est loin de chez elles, à une journée de distance, elles vivent dans une pension à proximité, trouvant réconfort et force dans un soutien mutuel.

 « J’aime beaucoup être à la maison avec mes parents, et j’ai aussi souvent le cafard quand je suis à la pension toute seule. Mais je veux pouvoir aller à l’école car j’y apprends le braille », explique Laxmi. « Nos camarades à l’école sont très importants pour nous. »

Les filles ont de grandes aspirations et veulent toutes deux devenir enseignantes. « L’éducation est importante parce que, sans elle, nous ne pouvons rien faire », explique Sangita.

Plan international agit pour les enfants handicapés et discriminés

Seulement 10 % des enfants handicapés dans les pays en développement vont à l’école.

« Nous voulons être comme tout le monde », dit Laxmi. « Je suis heureuse quand les gens nous traitent bien et ne nous persécutent pas. »

Plan International travaille avec des enfants handicapés au Népal pour faire valoir leurs droits. 
Nos projets améliorent 

Nous renforçons également les groupes et les réseaux locaux qui travaillent pour promouvoir les intérêts des groupes marginalisés et vulnérables.

À propos du photographe

©Morten Krogvold, photographe norvégien de renom, s’est rendu au Népal avec Plan International à l’automne 2017 pour rencontrer des enfants handicapés, notamment Laxmi et Sangita.

Malgré les problèmes auxquels ils sont confrontés, ces enfants ont des rêves et des aspirations comme la plupart des autres enfants. Ce que Morton s’est donné comme challenge de faire transparaître dans ses photos. « Il est important pour moi de montrer la dignité de ces jeunes », explique Morten.

Les images emblématiques de Morten au Népal ont fait partie de l’exposition «Stille Lys» (Lumière silencieuse) en octobre 2018 au Haugar Vestfold Art Museum de Tønsberg en Norvège.

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