Quand Esther, 9 ans, prépare le repas, la recette est facile : farine de maïs et eau. Pourtant cela reste meilleur que les carcasses d’animaux pourris que sa famille doit parfois manger pour survivre. Mais sa communauté a récemment commencé à travailler avec Plan International pour améliorer les conditions de vie aussi bien des enfants que des adultes.
Il n’y a pas assez de nourriture
Esther est l’aînée de 5 frères et soeurs et vit à la campagne en Ouganda. Comme la plupart des enfants de 9 ans, elle adore jouer. Elle et sa jeune soeur Zoey jouent à la marelle sur le sol rouge à l’extérieur de leur maison ou fabriquent des balles avec des feuilles de palmier, pour le grand bonheur de leurs petits frères. Quand elles ont du papier, elles aiment dessiner.
Mais elles ne disposent que de peu de temps pour jouer. Tous les jours avant l’école, Esther et Zoey, 7 ans, vont chercher de l’eau et la rapportent dans de grandes jarres très lourdes. Et après l’école, elles doivent aider leurs parents à travailler dans les champs car les ressources de la famille dépendent entièrement des récoltes.
« Je crains la faim », dit la mère d’Esther, Thabita. Sur ses genoux, le bébé Godfrey, âgé de 2 semaines, ne pèse que 2 kilogrammes. Thabita n’a pas toujours assez de lait pour l’allaiter.
« Tout dépend des récoltes. Parfois, il n’y a pas assez de nourriture. Alors, nous devons manger des animaux pourris, ce qui nous rend malades », explique-t-elle. Souvent, ses filles sont trop malades pour aller à l’école.
Beaucoup de familles dans le village d’Esther vivent ainsi, souffrant d’extrême pauvreté. Même lorsque les familles ont suffisamment à manger, leur régime alimentaire n’est pas suffisamment varié, de sorte que les enfants souffrent de malnutrition, ce qui les rend vulnérables à la maladie.
Le manque d’hygiène à l’origine de maladies
Le manque d’hygiène est également un problème majeur dans la région, à la fois en raison du niveau de vie très bas, mais aussi parce que de nombreux adultes n’ont pas les connaissances nécessaires pour comprendre à quel point une bonne hygiène est importante pour prévenir la propagation des maladies.
En outre, peu de familles disposent de toilettes. « Il y a toujours l’un ou l’une de nous qui est malade. Souvent de la fièvre, de diarrhée ou du paludisme » précise Thabita.
Latrines, alimentation variée, soutien médical pour une meilleure santé
Mais il y a de l’espoir. Esther et Zoey – et tous les autres enfants du village – devraient voir leurs vies s’améliorer. Plan International a récemment commencé à travailler dans leur communauté et toutes sortes d’actions sont prévues.
Pour prévenir les maladies, Plan International dispense une formation sur la construction de latrines à l’aide de matériaux locaux et diffuse des informations sur les bonnes pratiques en matière de santé et d’hygiène. Bientôt, les parents d’Esther sauront quelles plantes cultiver pour fournir à leurs enfants une alimentation saine.
Lorsque leurs enfants tomberont malades, les parents pourront demander un soutien médical car nous renforçons le centre de santé local et formons des agents de santé bénévoles.
L’éducation et la formation pour sortir de la pauvreté
L’éducation aide à sortir de la pauvreté. C’est pourquoi Plan International organise des cours pour les enseignant∙e∙s et les chef∙fe∙s d’établissement et encourage les parents à envoyer leurs enfants à l’école tous les jours.
Nous ouvrons également des centres préscolaires dans la région. Cela signifie que les petits frères d’Esther seront mieux préparés pour l’école, augmentant ainsi leurs chances de terminer leurs études. Les écoles maternelles sont également des espaces où les parents peuvent recevoir des informations utiles et une formation.
Pour renforcer l’économie des familles, nous avons créé des groupes d’épargne et dispensé une formation professionnelle aux jeunes afin de leur enseigner les compétences dont elles et ils ont besoin pour gagner leur vie.
Connaître ses droits pour lutter contre la violence
Là où il y a de la pauvreté, ce sont les filles qui souffrent le plus. Elles doivent renoncer à l’école parce qu’on a besoin d’elles à la maison et beaucoup se marient avant d’être adultes.
Aussi, Esther et d’autres filles de son village pourront participer à des groupes de filles. L’objectif est de renforcer leur confiance en soi et d’accroître leurs connaissances des droits des filles et de l’égalité des sexes.
Pour cela, nous proposons à Esther et les autres filles de son village de participer à des « Clubs de filles » car nous savons que lorsque les filles connaissent leurs droits, elles sont plus susceptibles de s’opposer au mariage des enfants et à la violence.
L’égalité filles-garçons est également un sujet dont nous discutons avec les dirigeants et les autorités locales.