À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars, l’ONG Plan International rappelle que plusieurs centaines de millions de jeunes femmes dans le monde vivent encore sans éducation, sans formation professionnelle et sans emploi. Victimes de discriminations et d’inégalités, le plus souvent au profit de l’homme, elles sont privées de leur droit élémentaire à la liberté, à l’autonomie et à la dignité.
Les filles et les femmes restent le groupe le plus marginalisé de la planète
Dans de nombreux pays, le chemin vers l’accès à leurs droits, à la liberté et à leur autonomie notamment, est entravé :
- 30 millions de filles ne vont pas à l’école primaire
- 104 millions d’adolescentes ne poursuivent pas leurs études au-delà du primaire pour des raisons socioculturelles liées au genre, aux violences à l’école ou sur le chemin de l’école, aux mariages et aux grossesses précoces, pourtant, une année d’études secondaires pour une fille, c’est la constitution de 15 à 25 % de revenu supplémentaire
- Elles sont exposées à un risque accru de violence et leur droit à la justice est souvent refusé
- Les jeunes femmes n’ont pas, par rapport aux jeunes hommes, les mêmes possibilités d’accès à des formations professionnelles répondant aux besoins du marché du travail
- Seules 37,3 % d’entre elles (contre 53,9 % pour les hommes) ont un emploi
- Les filles sont également empêchées de participer activement à la vie publique, même lorsque ces décisions publiques les concernent directement
Les actions de Plan International
Toutes ces discriminations expliquent pourquoi les filles et les femmes continuent de représenter la majorité des personnes vulnérables du monde. C’est la raison pour laquelle Plan International agit dès la naissance d’une fille pour qu’elle soit enregistrée auprès des autorités locales, puis scolarisée et formée à un emploi et soutenue dans son insertion professionnelle ou à la création d’une entreprise.
Pour faire évoluer la condition des filles dans le monde, Plan International :
- mène des actions de sensibilisation des communautés, instances gouvernementales et internationales à l’importance de l’éducation et aux risques du travail infantile et du mariage et grossesse précoce.
- intervient pour garder les filles dans le système éducatif en apportant une solution aux problèmes qu’elles peuvent rencontrer au cours de leur scolarité (violences, harcèlements, grossesse et mariage précoce…)
- associe les femmes aux formations sur l’entrepreneuriat et les compétences commerciales, pour les conduire à de meilleures opportunités d’emploi, à un revenu amélioré et à un soutien plus conséquent pour leurs familles. L’ONG leur propose également de rejoindre les associations d’épargne et de crédit dédiées aux jeunes et adaptées à leur situation.
- renforce l’estime d’elles-mêmes des jeunes filles et leur donne la parole. Il s’agit de soutenir les jeunes leaders féminins pour qu’elles jouent un rôle politique, économique et social fort, afin de parvenir à une justice fondée sur le genre.
- travaille aussi avec les garçons et les hommes pour surmonter la discrimination et l’inégalité entre les sexes, en les responsabilisant pour qu’ils participent activement et s’engagent à redistribuer le pouvoir dans les processus de prise de décisions.
- élabore également un rapport avec des partenaires qui permettra de suivre l’évolution des objectifs mondiaux liés aux filles. Afin s’assurer que les dirigeants mondiaux sont tenus à leur promesse d’atteindre l’égalité des sexes.
Ces programmes ont tous pour objectif de donner à chaque femme dans le monde les moyens de devenir autonome et libre de choisir son avenir.