La France doit rattraper son retard à soutenir l’éducation dans le monde car 264 millions d’enfants et de jeunes ne sont pas scolarisé·e·s actuellement. C’est pourquoi Plan International a rencontré le 7 novembre la première Dame Brigitte Macron – avec les autres membres de la Coalition Education – pour faire le point sur le soutien de la France à l’éducation dans les pays en développement.

2018, année de l’éducation pour la France

La première Dame Brigitte Macron a exprimé sa volonté de jouer un rôle de porte-parole de l’éducation. « Il faut changer la perception sur l’éducation. L’éducation est un devoir » a-t-elle- déclaré. Brigitte Macron a affirmé à plusieurs reprises le rôle indispensable de l’éducation pour l’émancipation des jeunes filles, l’amélioration de la santé, la lutte contre la pauvreté, l’égalité des genres et la paix dans le monde. Elle a pointé le besoin urgent de susciter une prise de conscience sur cet enjeu fondamental que représente l’éducation pour les populations du monde entier, et qui reste bien trop souvent sous-estimé.

Les organisations membres de la Coalition Education souhaitent que l’accès à l’éducation dans le monde soit une priorité politique mais aussi financière de la France. La France doit donner un premier signal significatif de son engagement en augmentant son aide à l’éducation dite « de base », qui inclut l’éducation primaire et secondaire. Elle pourra jouer ainsi un rôle central dans la résolution de la crise du financement de l’éducation que connaît le monde aujourd’hui.

Des chiffres alarmants sur l’éducation

L’éducation est la clé pour libérer le potentiel de croissance économique d’un pays et réduire la pauvreté dans le monde

264 millions d’enfants et de jeunes ne sont pas scolarisé·e·s dans le monde actuellement. Alors que la France a affirmé à plusieurs reprises vouloir faire de l’éducation une priorité, elle figure pourtant parmi les mauvais élèves du classement des pays qui la finance.

En effet, son budget d’aide à l’éducation est en baisse. Le nouvel Observatoire de l’aide française à l’éducation dans les pays en développement montre que l’éducation dite « de base », ne représente que 2,5 % de l’aide publique française au développement totale. Par ailleurs, l’aide aux pays de l’Afrique subsaharienne est trop faible, alors qu’un quart des enfants en âge d’aller à l’école primaire ne sont pas scolarisé·e·s dans cette région. Notre organisation appelle donc la France à rattraper son retard et à faire de 2018 l’année de l’éducation pour toutes et tous.

« Les engagements passés de la France sur l’éducation étaient bien insuffisants par rapport à l’impact qu’ils pourraient avoir. Aujourd’hui plus que jamais, l’éducation est la clé pour libérer le potentiel de croissance économique d’un pays et réduire la pauvreté dans le monde, mais aussi le moyen le plus efficace pour lutter contre les inégalités entre les femmes et les hommes, le changement climatique et les conflits » déclare la Coalition Education.

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