Un directeur d’école soutient le combat de ses élèves contre l’excision

Kebebe est directeur d’une école primaire en Ethiopie. Après avoir constaté que de nombreuses filles étaient obligées de manquer l’école après une excision, il a contribué à la création du Club des filles non excisées.

Les mutilations génitales féminines constituent une violation des droits fondamentaux des filles et des femmes. Elles peuvent avoir des conséquences graves et durables, voire même entrainer la mort.

Kebebe s’insurge : « La plupart des filles ne vont pas à l’école pendant de longues périodes au moment de leur excision. Après, elles s’absentent de plus en plus souvent ; elles ne peuvent donc pas obtenir d’aussi bons résultats que les garçons. »

« Mon rêve est que les filles atteignent le même niveau que les garçons parce que je sais qu’elles peuvent faire aussi bien qu’eux. »

LES GARÇONS S’IMPLIQUENT AUSSI POUR L’ABANDON DE CETTE PRATIQUE

Avec le soutien de Plan International, Kebebe travaille avec ses élèves pour faire stopper ces mutilations.

« J’ai soutenu la création du Club des filles non excisées dans notre école », déclare Kebebe. « On y parle des mutilations génitales féminines, du mariage précoce et d’autres pratiques néfastes. Les membres du club en discutent également au sein de leurs propres communautés. Ça fait vraiment la différence.

Beaucoup de garçons de notre école se sont joint à leur action et ont annoncé publiquement qu’ils épouseraient une fille qui n’a pas été excisée ! »

DES ARGUMENTS FONDÉS SUR DES CROYANCES TRADITIONNELLES

« Quand j’ai commencé à m’élever contre les mutilations génitales féminines, les gens ont essayé de me faire taire avec des arguments fondés sur des croyances traditionnelles. Beaucoup croient que les filles non excisées vont se rebeller et sortir avec des hommes. Ma réponse a toujours été que ces allégations sont du ressort de la superstition et non fondées sur des faits.
Ensuite, je voudrais informer sur les complications liées aux mutilations génitales, par exemple lors de l’accouchement.
 »

Kebebe s’est promis de protéger sa propre fille contre l’excision.

« Ma fille de 9 ans n’a pas été excisée et ne le sera pas. En plus, elle souhaite être la présidente du Club des filles non excisées ! »

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