Urgence : crise alimentaire mondiale
Quelques chiffres
828 millions
de personnes souffrent de la faim dans le monde.
70%
des personnes souffrant d’insécurité alimentaire sont des filles et des femmes.
1 nouvel enfant
est atteint de malnutrition sévère toutes les 60 secondes.
Contexte
Le monde traverse une crise alimentaire dévastatrice qui affecte gravement les enfants. 828 millions de personnes souffrent d’insécurité alimentaire grave et 45 millions d’enfants souffrent de malnutrition aiguë sévère. Les conflits restent la principale cause de l’insécurité alimentaire dans le monde. La situation dans les pays qui souffrent le plus de la faim est aggravée par les catastrophes naturelles − telles que les inondations et la sécheresse −, par la pauvreté accentuée par la pandémie de COVID-19 et par les chocs économiques tels que l’hyperinflation et la hausse des prix des matières premières.
Le conflit en Ukraine accélère la crise et fait monter en flèche les prix alimentaires mondiaux pour celles et ceux qui luttent déjà pour survivre. Sans action, les zones critiques touchées par la faim risquent d’être confrontées à une situation encore plus dramatique.
Un plus fort impact sur le continent africain
9,7 millions de personnes seront en situation d’insécurité alimentaire entre juin et août 2022 dans le Sahel central. Parmi les causes profondes de l’insécurité alimentaire dans la région figurent la pauvreté et les inégalités, la mauvaise gouvernance et la forte dépendance aux importations alimentaires. La réduction du nombre de repas quotidiens entraîne des taux élevés de malnutrition, une mauvaise santé, un mauvais développement des enfants et des taux élevés de mortalité infantile.
La Corne de l’Afrique connaît également l’une des pires sécheresses depuis 40 ans, après deux mauvaises saisons des pluies consécutives. Le Kenya, la Somalie et l’Éthiopie sont confrontés à de graves pénuries d’eau, à une hausse des prix des denrées alimentaires, à la mort du bétail et à une augmentation rapide de l’insécurité alimentaire. 5,7 millions d’enfants risquent d’être atteint de malnutrition aiguë dans ces trois pays. Les gouvernements du Kenya et de la Somalie ont dû déclarer l’urgence nationale.
Une crise qui touche plus durement les filles
70% des personnes qui souffrent de malnutrition sont des femmes et des filles. Les filles mangent souvent en dernier et reçoivent de plus petites quantités. De nombreuses familles en situation de pauvreté décident aussi de retirer leurs filles de l’école pour qu’elles travaillent, aillent chercher de l’eau ou se marient. Il est donc crucial de répondre aux besoins fondamentaux des familles pour éviter des conséquences terribles sur la santé, l’éducation et l’épanouissement personnel des filles. La perte de l’accès à l’éducation compromet la protection des filles et les expose davantage aux violences sexistes et sexuelles, aux mariages forcés, aux grossesses précoces, aux mutilations génitales féminines et à l’enrôlement dans les groupes et forces armées.
« Après avoir perdu notre bétail à cause de la sécheresse, j’ai dû arrêter d’aller à l’école car ma mère avait besoin de mon aide pour les travaux ménagers et la collecte de bois de chauffage et de charbon pour la vente. », raconte Elema, jeune Ethiopienne de 18 ans.
Les actions de Plan International pour lutter contre la crise alimentaire mondiale
La vie de 26 millions d’enfants est en danger et nous ne pouvons pas attendre un jour de plus !
Plan International travaille déjà dans 8 des pays les plus touchés afin de pouvoir agir rapidement pour soutenir les enfants et leurs familles :
Les équipes Plan International interviennent dans quatre des 16 comtés les plus touchés par la sécheresse, en fournissant une assistance alimentaire via des repas scolaires et la distribution d’eau et de kits de dignité, et en mettant en place des programmes de nutrition et de protection des enfants. Jusqu’à présent, 42 479 personnes, dont 3 301 ménages dans les comtés de Tana River, Kwale, Tharaka Nithi et Kilifi, ont été accompagnées grâce à la fourniture de vivres de première nécessité.
Plan International fournit des services d’urgence de distribution d’eau et de transferts d’argent dans les régions de Bay, Sool, Tog-dheer et Maroodi-Jeex, en ciblant les zones confrontées à des niveaux d’urgence ou catastrophiques d’insécurité alimentaire. Un total de 5 820 personnes a été accompagné à ce jour.
Nos équipes répondent à la crise dans les districts de Dillo, Dire, Dhas et Moyalle de la zone de Borena, dans la région d’Oromia, avec un soutien comprenant l’éducation sanitaire, le soutien psychosocial et les transferts d’argent. 9 253 personnes ont bénéficié d’un soutien sanitaire et nutritionnel mobile.
Plan International soutient la distribution de nourriture, mettent en place des programmes de repas scolaires, ainsi qu’un programme de transfert d’argent pour les communautés les plus touchées par la crise en Équatoria central, Équatoria oriental et dans les Lacs.
Plan International met en place des programmes de protection de l’enfance et éducatifs, distribue des kits d’hygiène et apporte un soutien financier aux familles déplacées par les conflits. Les équipes prévoient d’étendre le programme d’alimentation scolaire à davantage d’écoles afin de garantir que les filles continuent d’avoir accès à l’éducation.
Les équipes sur place apportent une assistance vitale aux personnes ayant les besoins les plus urgents à Mopti, Gao, Tombouctou et Ségou. Plan International se concentre sur la protection et l’éducation des enfants dans les situations d’urgence, ainsi que sur la sécurité alimentaire en fournissant des transferts d’argent aux ménages dans le besoin.
La réponse de Plan International donne la priorité à l’aide alimentaire en espèces, aux programmes d’alimentation scolaire, ainsi qu’à l’aide à l’élevage et à l’agriculture pour les personnes qui en ont le plus besoin, notamment les communautés et les personnes déplacées.
Plan International transfère actuellement des fonds pour la nourriture et évalue les besoins en matière d’eau, assainissement et hygiène et lutte contre l’insécurité alimentaire.