La Journée internationale des droits des filles
Faire valoir les droits des femmes commence par faire respecter les droits des filles. C’est pourquoi l’ONG Plan International France célèbre, chaque 11 octobre, la Journée internationale des droits des filles. Cette journée, aussi appelée Journée internationale de la fille, est un moment fort de mobilisation, en France et dans le monde, pour que toutes les filles et adolescentes d’aujourd’hui puissent devenir des femmes libres demain.
L’Histoire de la Journée internationale des droits des filles
En septembre 1995, à l’occasion de la 4e Conférence mondiale sur les femmes, les représentant·es de 189 gouvernements et plus de 30 000 activistes du monde entier ont adopté la Déclaration et le Programme d’action de Beijing, texte emblématique de la lutte pour l’égalité de genre et l’émancipation des femmes. Ce texte est également le premier à mettre en avant l’importance du respect des droits des filles.
Dans le but d’inscrire véritablement et durablement le combat pour les droits des filles dans les consciences collectives, Plan International a réussi à obtenir auprès de l’ONU – Organisation des Nations Unies, la création de la Journée internationale des droits des filles, qui a lieu chaque 11 octobre. Depuis 2012, cette journée est dédiée aux filles et au respect de leurs droits.
Pourtant, cette journée a, depuis sa création, une très faible visibilité en France et dans le monde, contrairement à la Journée internationale des femmes le 8 mars ainsi que la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, le 25 novembre.
L’invisibilisation de cette journée est révélatrice du manque de considération accordée aux droits des mineures. Pourtant, les violences à l’encontre des filles persistent, et les inégalités entre les filles et les garçons se perpétuent à l’âge adulte entre les femmes et les hommes.
Pourquoi se mobiliser lors de la Journée internationale des droits des filles ?
Déscolarisation, excisions, exploitation, esclavage, travail infantile, mariages forcés, violences sexistes et sexuelles, grossesses précoces… partout dans le monde, ces inégalités, discriminations et violences entravent les droits des filles et ont des conséquences graves sur leur vie.
12 millions
de filles sont mariées chaque année avant l’âge de 18 ans. Soit 23 filles par minute. Près d’une fille toutes les 3 secondes.
71 %
des victimes d’esclavage moderne sont des femmes et des filles.
+ de 200 millions
de filles et de femmes ont déjà subi des mutilations génitales dans le monde.
En temps de crise humanitaire, les filles sont les premières impactées, car elles se trouvent au croisement des vulnérabilités liées au genre, à l’âge ou à la pauvreté. Dans les situations de guerre, de crise alimentaire ou encore de catastrophe naturelle, elles sont particulièrement exposées à ces inégalités, ces discriminations et ces violences.
Pourtant, l’article 2 de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) engage les États à faire respecter les droits de tous les enfants « sans distinction aucune, indépendamment de toute considération de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou autre de l’enfant ».
Face à ce constat alarmant et aux manquements des Etats à leurs engagements, le 11 octobre doit être, plus que jamais, une journée de mobilisation générale afin de rappeler au monde l’importance des droits des filles et d’apprendre à ces dernières qu’elles ont le droit de décider par elles-mêmes, pour elles-mêmes.
La Journée internationale de la fille a plusieurs objectifs :
Sensibiliser
sur les droits des filles et les inégalités persistantes entre les filles et les garçons.
Appeler les décideur·euses
à prendre des décisions concrètes visant à faire respecter les droits des filles.
Donner la parole aux filles
ayant subi ou subissant des violences.
S’engager à nos côtés dans la Journée internationale des droits des filles
L’ONG Plan International France souhaite faire du 11 octobre une journée de mobilisation nationale et internationale afin de faire résonner les voix des filles et leurs combats à travers le monde.
Cette année, nous plaçons la Journée internationale des droits des filles sous la thématique des filles dans l’urgence, et rappelons l’importance de protéger leurs droits et leurs vies plus que jamais en temps de crise humanitaire.
Un mouvement mondial pour les droits des filles
Tout au long de l’année, Plan International agit pour transformer les rapports de force, et accompagner les filles du monde entier pour qu’elles deviennent des femmes libres et accomplies. Ce mouvement mondial de Plan International pour les droits des filles, avec plus de 500 programmes de développement, permet à des millions de filles d’avoir accès à l’école et à l’enseignement, car c’est grâce à l’éducation que les filles peuvent s’émanciper.
ApprendreToutes les filles ont droit à une éducation de qualité. Une fille scolarisée qui fait des études sera en capacité de choisir son avenir et de faire valoir ses droits. Plan International agit pour que tous les enfants puissent accéder à l’éducation.
DirigerLes filles et les jeunes femmes ont le droit de participer pleinement à la vie politique et sociale de leur communauté et pays. Plan International soutient notamment les jeunes militant·es dans leurs actions pour faire respecter les droits des filles.
DéciderLes filles ont le droit de décider ce qu’elles souhaitent devenir, si elles souhaitent se marier, fonder une famille etc. Plan International milite pour qu’elles puissent prendre les décisions qui les concernent dans les aspects de leur vie.
S’émanciperPour s’émanciper, les filles doivent avoir accès à l’éducation, dans un environnement sans violence ni discrimination. Plan International lutte pour que les filles puissent devenir des femmes libres.
Et les garçons ?
Dans cette lutte, les garçons et les hommes sont des acteurs indispensables pour combattre les discriminations que subissent les filles et les femmes.
Car un garçon qui respecte dès l’enfance les droits des filles sera un homme qui respectera les droits des femmes.