Le 6 février, c’est la Journée internationale de lutte contre les mutilations génitales féminines (MGF). Ces pratiques sont une violation des droits des filles et des femmes qui engendrent de graves séquelles tout au long de leur vie. Pourtant, des millions de filles y sont encore aujourd’hui exposées. À l’occasion de cette journée, il est urgent de se mobiliser pour protéger les filles et alerter sur cette pratique néfaste.
Quelques chiffres
230 millions
de filles et de femmes dans le monde ont été excisées.
* UNICEF 2024
1 fille sur 4
au Cameroun est victime de repassage des seins.
*GIZ 2006
12 200 filles par jour
sont menacées de MGF cette année dans le monde.
*UNPF 2025
Une violation brutale des droits des filles
Les mutilations génitales féminines ou excisions désignent l’ablation totale ou partielle des organes génitaux féminins extérieurs ou toute autre lésion des organes génitaux féminins qui sont pratiquées pour des raisons non médicales.
L’excision constitue une violation brutale des droits humains et de l’intégrité physique et morale des filles et des femmes qui a des conséquences directes violentes sur leurs vies et peuvent provoquer des séquelles à long terme.
La pression sociale, le tabou autour du sujet, le manque d’information sur ses conséquences pour la santé, les croyances et les superstitions très ancrées dans les communautés etc. font de l’excision une des pratiques traditionnelles néfastes les plus difficiles à éradiquer au monde.
Les conséquences sur la vie des filles sont catastrophiques : problèmes vaginaux, infections, complications lors des grossesses et accouchements etc. L’excision peut entrainer la déscolarisation des filles dans les cas où elle est suivie d’un mariage forcé.
Le repassage des seins, une pratique non reconnue et très dangereuse
Le repassage des seins est une pratique consistant à aplatir la poitrine des filles, souvent à l’aide de différents objects comme des pierres, des spatules ou encore des graines, qui sont chauffés au feu puis appliqués sur les seins des filles et des adolescentes.
L’objectif, selon ceux et celles qui le pratiquent, est de retarder le développement des seins pour protéger les filles du regard des hommes et de violences sexuelles. Cependant, cette pratique a des conséquences physiques et psychologiques graves, telles que des brûlures, des infections, des douleurs chroniques, ainsi que des traumatismes psychologiques.
Comme je le dis souvent, les blessures cicatrisent, les cicatrices restent, mais nous rappellent que nous sommes plus fort·es.
Coumba*, survivante de repassage de seins. * prénom modifié pour préserver l’identité

Les actions de Plan International pour lutter contre les mutilations génitales féminines
Afin de lutter contre ce fléau, Plan International se mobilise pour lutter contre cette violation des droits des filles.
Plan International mène des actions de sensibilisation auprès des communautés et des familles sur les conséquences de cette pratique sur la vie des filles. Un travail de plaidoyer est mené auprès des gouvernements afin de faire évoluer la loi et qu’elle interdise cette pratique mais aussi pour qu’ils mettent en place des actions pour favoriser son abandon.
Il est urgent d’éradiquer cette pratique traditionnelle néfaste qui prive les femmes et les filles de leur droit à être protégées des violences et à disposer librement de leur corps !